Une vraie cuisine familiale
La récente crise alimentaire a remis en question le rapport que certains d'entre nous entretenaient avec la nourriture : ceux-ci ont commencé à vouloir savoir d'où venait ce qu'ils trouvaient dans leur assiette et à réclamer une meilleure maîtrise de leur alimentation.
[caption id="attachment_208164" align="alignright" width="236"] Photos © Thinkstock[/caption]
Parallèlement, la santé de l'agriculture n'est pas non plus au beau fixe… Il existe cependant une solution qui répond à ces deux situations en même temps, et elle nous vient du Canada. Officiellement elle se nomme « agriculture soutenue par la communauté » mais, du côté de la Belle Province, elle s'assimile au cercle des « fermiers de famille »
La formule, pas très éloignée de celle de nos Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), est soutenue par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec : le consommateur devient partenaire d'une ferme au printemps en acceptant de partager avec son « fermier de famille », les risques et les bénéfices que représente la production agricole, tout particulièrement en régie biologique. Dans les faits, plusieurs familles se regroupent pour acheter par avance la production d'un ou plusieurs agriculteurs. En contrepartie, ils reçoivent pendant une vingtaine de semaines, un panier dont la composition varie selon la saison. En plus des légumes et des fruits, certaines fermes proposent des viandes ou des produits transformés. Les paniers sont livrés à un point de chute où les abonnés les récupèrent.
Et les avantages sont multiples : du côté des consommateurs, on bénéficie d'une parfaite traçabilité de la nourriture et l'on peut interagir directement avec ses fournisseurs, sans intermédiaires. Les fermiers de famille organisent d'ailleurs régulièrement des journées portes ouvertes pour permettre à leurs partenaires de mieux comprendre le chemin parcouru jusqu'à l'assiette.
Les agriculteurs, pour leur part, jouissent d'une sécurité très rare dans le métier : leur production est vendue avant même la récolte, ils savent qu'ils auront des revenus même en cas de météo catastrophique et peuvent même prendre des vacances ! Un vrai luxe dans un métier qui dépend à ce point de conditions extérieures.
Sidonie Joly - LSP
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