Renault Talisman : dévoreuse de bitume
10h45 - 01 février 2016 - par Info Clermont Métropole
Le nouveau vaisseau amiral du Losange place la barre très haute, surtout dans sa version « 4 Control » à quatre roues directrices, où elle porte au pinacle le plaisir de conduire.
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Talisman offre un réel plaisir de conduire et une vivacité exceptionnelle avec le châssis « 4 Control ».[/caption]
Après les ventes confidentielles de Latitude, véhicule tiré de la Nissan SM 5 reconfigurée pour l’occasion pour le marché européen, Renault vient de lancer dans l’arène Talisman, son nouveau haut de gamme. Et cette fois, le constructeur tricolore s’est donné les moyens de ses ambitions dans une année 2015 qui restera pour lui un grand cru en termes de nouveautés (Espace, Kadjar, Talisman et Megane). Physiquement, cette grosse berline tri-corps de 4,85 m de long en impose, reprenant les codes de la catégorie avec 2/3 de surfaces tôlées et 1/3 de surfaces vitrées. La face avant, très identitaire et statutaire, arbore l’énorme logo du Losange.
L’habitable, très spacieux, sait recevoir ses occupants. Même les grands auront de la place à l’arrière. Si quelques plastiques un peu durs figurent ici ou là, la qualité perçue est plutôt flatteuse. Renault n’a pas lésiné sur les équipements. Nouveaux sièges inspirés de l’aviation, système R-Link 2, écrans tactiles de 7 ou 8,7 pouces selon les versions, sonorisation Bose Surround avec 13 hauts-parleurs… Habitabilité et confort sont donc bien au rendez-vous d’autant plus qu’il est possible de choisir son mode d’amortissement avec le système « Multi-sense ».
Quant au coffre, il est tout bonnement gigantesque et il faut (presque) un bras à rallonge pour extirper un sac placé au fond.
UN CHÂSSIS REDOUTABLE
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La console centrale, verticalisée, peut accueillir un grand écran tactile de 8,7 pouces[/caption]
Parmi les trois motorisations diesel proposées, nous avons pu tester le dCi 160, un moteur coupleux et onctueux à souhait qui emmène sans problème la tonne et demie de la bête. Mais nous nous sommes concentrés sur la version essence Tce de 200 cv, associée à la boîte automatique EDC à 7 rapports, laquelle est un modèle de fonctionnement, ignorant totalement les à-coups. Alors que les performances sont très correctes (28,2 sec au 1.000 m départ arrêté), cette version propose en sus un outil assez magique destiné aux amateurs de conduite. Arrivé en 2010 sur la Laguna et amélioré depuis, il s’agit du système « 4 Control » à 4 roues directrices et amor-tissement piloté.
Sur les petites routes de la Drôme, cadre de notre essai, Talisman a démontré tout son (énorme) potentiel. Franchement, il est impossible de cerner les limites du châssis, sur route ouverte tout au moins. La berline est littéralement ventousée au sol. Que ce soit dans les grandes courbes, qu’elle avale sans broncher à des allures largement prohibées par le code de la route, ou dans les épingles serrées, que le train arrière efface avec une grâce de danseuse étoile, la Renault distille un plaisir de conduire rare et enivrant. En toute décontraction le plus souvent…
Au final, c’est une impression de légèreté qui se dégage de cette voiture, dont le rayon de braquage est de 10,80m seulement, soit l’équivalent d’une citadine. Indiscutablement, le « 4 Control » apporte un plus en termes de comportement et de tenue de route. Y compris selon le constructeur au niveau de la sécurité, lors d’une manœuvre d’évitement. A l’heure du choix, les conducteurs pressés ne tergiverseront pas en optant pour cette version capable de corriger toutes les berlines équivalentes du marché.
D’autant plus que le rapport prix/prestations de Talisman risque également de chatouiller la concurrence germanique. Le tarif débute en effet à 27.900 € pour culminer à 41.000 € avec la très chic et exclusive version « Initiale Paris » dCi 160.
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