Un nouveau Food truck pour les Restos 63

Le 10 novembre, un tout nouveau camion pour servir les repas a été présenté dans la cour de l'atelier d'insertion cuisine des Restos à Cournon-d'Auvergne. Un outil indispensable pour servir des repas chauds pour ceux qui sont à la rue.

Il est beau mais surtout il est utile. Il apporte un peu de couleurs et surtout des repas chauds à ceux qui en ont le plus besoin.

Et pour les bénévoles des Restos du cœur 63, c'est un outil plus efficace et plus confortable à utiliser.

Ce nouveau camion alimentaire était essentiel et il est entré en fonction une semaine avant le lancement de la campagne d'hiver, le 18 novembre.

Ce projet d'acquisition de ce food truck plus moderne et 100 % électrique a été rendu possible grâce à l'aide de l'État qui a débloqué 82 000 euros : 67 000 euros pour le véhicule et 15 000 euros pour l'appel à un chef de projet. Une subvention supplémentaire a été accordée pour l'aménagement intérieur et l'habillage extérieur.

Le camion est coloré avec le logo des Restos mais aussi des QR code pour rejoindre les différents sites de l'association, voir le programme des maraudes et pourquoi pas rejoindre l'équipe de bénévoles.

« Ce camion est magnifique c'est le plus beau de France se réjouissait Bruno Riche, président des Restos du cœur du Puy-de-Dôme. C'était la volonté, pour aller au-devant des personnes en situation de précarité, d'apporter un peu de couleur, de vie et de visibilité. L'ancien bus avait plus de trente ans et était sujet à de nombreuses pannes. Nous avons dû nous résoudre à l'envoyer à la casse ».

Ce nouveau food truck va donc prendre le relais du Bus du cœur. L'objectif principal des Restos 63 est d'étendre la distribution de repas chauds à l'ensemble de la semaine, notamment avec l'arrivée de l'hiver. L'association sert actuellement environ 120 repas chauds par soirée, répartis sur deux arrêts. Cependant, les maraudes ne sont assurées que deux soirs par semaine (mardi et vendredi) rue Besset et dans le quartier de la gare, le dimanche étant réservé à la nourriture froide.

« Il faut cinq ou six personnes par soir pour le faire fonctionner : un chauffeur, deux personnes à la distribution à l'intérieur et deux autres au service et à l'accueil des bénéficiaires » explique Bruno Riche.

Pour atteindre la fréquence de 7 jours sur 7 d'ici l'année prochaine, il manque cruellement de main-d'œuvre. L'association a besoin de 40 bénévoles de plus pour compléter l'équipe actuelle d'une trentaine de personnes. Le food truck sera beaucoup plus facile à stationner que le bus. L'association espère ainsi mobiliser plus de bénévoles.

« Une page se tourne et pour les anciennes équipes, il y a un petit pincement au cœur explique Manon Delaval, la responsable du food truck des Restos du cœur. Merci à tous les bénévoles pour leur travail et leur suivi de projet. Adieu les maux de dos et c'est plus de lumière et de confort pour préparer les repas. Même si les gens vont continuer à manger dehors. On s'est dit qu'avec un food truck, ce serait plus simple. D'abord parce que tout le monde peut le conduire, alors qu'avant il fallait un permis poids lourd, ce qui ne court pas les rues. ».

Lors des distributions de repas, les bénévoles accueillent jusqu'à 120 personnes par soir. Un moment attendu dans leur journée, selon Manon Delaval : « Ils sont contents de nous voir. Ils ont quelque chose de chaud dans l'estomac. C'est aussi l'occasion de se retrouver entre eux pour discuter ».

Des bras pour plus de tournées

L'objectif de l'association serait de pouvoir proposer des tournées tous les soirs de la semaine et d'ajouter deux points de distribution, quartier des Salins et place Delille. Pour cela, une réunion doit avoir lieu dans les prochains jours avec la Direction du Commerce, des Usages et du Partage de l'Espace Public.

À plus long terme, une autre distribution pourrait être proposée dans le quartier de Montferrand.

Des nouveaux points qui ne pourront être desservis qu'à condition de trouver des bras supplémentaires : « Il nous faudrait quarante bénévoles en plus rappelait Bruno Riche. L'objectif c'est de créer du lien et les gens ont la possibilité d'évoquer les difficultés qu'ils peuvent avoir. Nous avons besoin d'une mobilisation citoyenne forte et besoin de bras pour faire fonctionner ce food truck. Ce camion a vocation à aller vers les personnes dans le besoin. C'est un moment d'échange où ils sont reconnus en tant que personne. »