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La Ville de Royat joue la carte ValVital

09h54 - 28 décembre 2020 - par Info Clermont Métropole
La Ville de Royat joue la carte ValVital
Le nouveau visage de l'entrée du bâtiment des thermes de Royat tel qu'il apparaîtra dans quelques années.   - © (Images Cabinet Blezat Lyon)

Cette fois, c'est acté ! Après des mois de discussions, les élus de Royat ont validé le 23 décembre la délégation de service public (DSP) confiant la gestion des thermes de la ville et de Royatonic au groupe ValVital. En préambule du conseil municipal, les grandes lignes du projet porté par le 2e groupe thermal français ont été présentées à la presse. Et son patron et fondateur, Bernard Riac, avait fait le déplacement depuis Aix-les-Bains.

" Avec ValVital, nous avons trouvé le partenaire que nous recherchions ; un groupe disposant de capacités financières, économiques et techniques d'exploitation, et des hommes de confiance et expérimentés dans la gestion d'établissements thermaux ", salue Marcel Aledo, le maire de la ville, pour qui il n'était pas question de vendre les bijoux de famille.

Après d'âpres négociations, les deux parties ont finalement réussi à trouver un " partenariat gagnant-gagnant ", selon la formule du Dr Jean-Luc Meyer, conseiller municipal.

Cette DSP, qui prendra effet début avril, court sur une période de 30 ans. Elle permettra à la ville de toucher une redevance annuelle. " Le taux de redevance minimum est de 2,6 % du chiffre d'affaires. Il pourra y avoir également un intéressement sur les bénéfices ", dévoile Jean-Luc Meyer.

Avec l'aide d'investisseurs comme la Banque des territoires, le groupe thermal prévoit en effet d'injecter 31,5 millions d'euros sur le site au cours des prochaines années. Sa venue en Auvergne n'est pas le fruit du hasard.

" Il s'agit d'un territoire où nous n'étions pas présents. Et puis Royat possède une orientation thérapeutique intéressante, les maladies cardio-artérielles. Il n'y a pas de concurrence au sein de notre groupe. C'est donc pour nous un atout ", estime Bernard Riac, qui compte également obtenir dans l'avenir un nouvel agrément autour des activités de Phlébologie.

Avec son épouse, ce dernier détient 100 % des actions de ValVital, un ensemble thermal qui génère annuellement 39 millions d'euros de chiffre d'affaires. Pour le groupe, l'ambition est là : "faire de Royat la première station thermale d'Auvergne" avec l'objectif d'attirer "11.000 curistes par an" à l'horizon 2028 (près de 8.000 en 2019). Pour cela, le délégataire va engager un programme complet de restructuration du site en redonnant "un nouvel usage aux bâtiments remarquables" et en rétablissant "une cohérence architecturale et fonctionnelle". Outre un espace restauration, une boutique et un café-médiathèque, une résidence hôtelière de 73 appartements sera construite, ainsi qu'un parking de 50 places. Au total, l'ensemble proposera 13.300 m² de surfaces utiles articulés autour de quatre pôles d'activités. Les travaux devraient débuter à l'été 2022 et durer trois ans, sans perturber le déroulement des saisons thermales.

"On vise un chiffre d'affaires de 12,8 M d'€ en rythme de croisière", indique Olivier Bruez, directeur du développement du groupe.

Si, pour ValVital, la priorité reste bien évidemment les thermes, le centre thermoludique Royatonic va bénéficier lui aussi d'investissements à hauteur d'1,5 millions d'€. Hausse de la capacité d'accueil des vestiaires, redistribution du hall d'entrée, création de vestiaires et d'un réfectoire pour le personnel... Autant d'interventions qui visent à porter le nombre d'entrées autour de 205.000 par an (196.000 à l'heure actuelle). Les travaux devraient être achevés pour l'hiver 2022-2023.

Bernard Riac promet que les 174 emplois équivalents temps plein des deux structures actuelles seront conservés. Et qu'il faudra même embaucher pour faire face à l'accroissement du nombre de curistes. Alors que Royat va devenir le 12e établissement thermal géré par ValVital, en importance, il prendra à terme la 2e place derrière le vaisseau amiral d'Aix-les-Bains et ses 28.500 curistes annuels.

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