Renault Kadjar : la grande évasion
Le segment des crossovers ne cesse de grimper. Absent jusqu’alors, Renault frappe fort avec le Kadjar qui offre toutes les qualités pour en devenir le leader.
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La silhouette très valorisante du Kadjar sera l’une des clés de son succès © Lemal Jean-Brice[/caption]
Dérivé de son cousin le Nissan Qasqhai, le Kadjar est une belle réussite esthétique Avec sa ceinture de caisse musclée, ses flancs épais, sa ligne fluide et sa calandre étirée, sa signature lumineuse, il reprend les codes actuels esthétiques de Renault. Il a une sacrée allure. Sa longueur accrue (4,50 m) profite au coffre (527 litres) et aussi à l’accessibilité (1,60 m de haut) ainsi qu’à l’habitabilité avec un volume total de chargement de près de 1500 litres égal aux plus grands breaks.
La planche de bord n’est pas en reste en faisant appel à des matières valorisantes. Inclinée vers son conducteur, elle est pratique d’utilisation malgré la mode qui consiste à remplacer les boutons par un écran tactile baptisé ici R-Link-2 (option à 800 euros). Le résultat ? Il faut parfois 3 manips pour modifier une fonction alors qu’une suffisait auparavant avec un bouton tout bête. A l’arrêt, c’est supportable, à 90 km/h, c’est dangereux !
Version 4X4 contre 2000 euros !
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Ce crossover offre les qualités de confort le dynamisme d’une berline clas-sique © Lemal Jean-Brice[/caption]
Son confort est identique à celui d’une bonne berline avec une suspension filtrant bien les inégalités grâce au concours de sièges bien dessinés. L’engin est vif sur les petites routes et prend peu de roulis malgré une bonne garde au sol de 20 cm. Il est disponible aussi en quatre roues motrices essayées sur des chemins creux où il a démontré beaucoup d’aisance en répartissant les propulsions en 50/50. Idéal en montagne ou sur la neige voire sur routes glissantes contre un supplément raisonnable de 2000 euros uniquement disponible sur la version diesel 1,6 l 130 ch. Le Kadjar aime aussi s’évader hors des routes.
A cause des nouvelles normes Euro 6, les écarts de prix entre les moteurs à essence et diesel plus coûteux à dépolluer, ne font que s’accentuer. On compte de 2400 à 3001 euros d’écart entre l’essence 130 ch et le diesel dCi 110 ch et jusqu’à 3600 euros de différence avec la version dCi 130. C’est beaucoup. Même au prix d’une consommation supérieure de 25% (7,5 l en moyenne) et d’un carburant plus coûteux, il faudra un certain temps pour amortir ce surcoût d’autant que le Renault n’est pas malussé. Le petit 4 cylindres 1200 cm3 Tce gavé par un turbo de 130 ch ne manque pas de volonté. Certes, à très bas régime, il manque un peu d’allant qu’il compense par un ouaté de fonctionnement et un silence étonnant sans avoir un malus. Selon son usage et le volume de sa famille, il faudra bien vérifier si l’achat d’un diesel est bien justifié. Contre cette différence de prix, on peut s’offrir plusieurs vacances d’été en Kadjar….
Très bien équipé
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La planche de bord fait appel à des matériaux de qualité. On compte 30 ran-gements à bord[/caption]
Les prix sont compétitifs et évidemment très proches du Japonais pour ne pas le concurrencer. Ils débutent à 22 900 euros pour une version Life déjà bien pourvue avec la climatisation et des jantes en alliage léger de 17 pouces. Le modèle le plus coûteux peut friser les 38 000 euros avec la motorisation dCi 130 ch, un toit en verre qui, hélas, ne s’ouvre pas, une belle peinture spéciale, une sono Bose, une roue de secours galette à la place de la bombe et un pack cuir.
A 27 100 euros (plus la peinture métallisée à 600 euros) on peut s’offrir une version TCe 130 essence en finition Edition One richement équipée (cuir). A ce prix encore raisonnable, ce crossover offre tous les avantages d’un break, d’un monospace et d’un tout-chemin pour ceux qui auront préféré la version 4X4. Une très belle réussite.
Patrice Vergès
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