InspiRe : « En octobre, la ville va ressembler à la version finale »

La mise en service du nouveau réseau de transports en commun et des futurs tram-bus des lignes B et C sera opérationnel le 20 décembre. Guillaume Astaix, directeur maîtrise d'ouvrage et grands projets au SMTC-AC fait le point avec nous.

Sommes-nous dans la dernière ligne droite du projet InspiRe ?

On est effectivement dans la dernière ligne droite, après 18 mois intenses de voirie et de bâtiments. On a un certain nombre de tronçons qui sont livrés, comme ici sur le secteur central : Blatin, Desaix, une partie de la rue de l'Oradou. Il reste encore des zones en travaux sur ce mois de septembre qui reste un mois très important. C'est plutôt des finitions, on est sur les revêtements, c'est le cas à Ernest-Cristal, Schumann, sur la nouvelle voie qui va relier le CHU et Saint-Jean, mais la grande majorité des aménagements sera livrée, c'est-à-dire les trottoirs, les aménagements cyclables. Les revêtements pour les bus et tous les véhicules et les carrefours seront, eux, livrés fin septembre. Il restera ensuite quelques finitions et quelques secteurs à finaliser mais, l'objectif fixé il y a 4 ans est tenu sur la grande majorité sur fin septembre.

Quelles sont les zones encore impactées ?

Il y a quelques zones où il y aura moins d'impact circulation, par exemple, le bas de Vercingétorix ou la place Alexandre Varenne qui continue à être aménagée. Il y aura encore des travailleurs sur les chantiers, car on rentre dans ce que l'on appelle la « réception ». On va identifier avec les entreprises, la conformité des aménagements avec les plans et comme dans tout chantier, privé ou public, poser des réserves là où l'on trouve des petites imperfections, que l'on va lever durant quelques semaines mais qui n'empêcherons pas la circulation et la réalisation des essais sur les lignes B et C.

On va voir prochainement commencer à circuler les nouveaux Tram-Bus Hess. Ils seront en test et sans passagers dans un premier temps ?

Oui, les essais vont débuter dès le début octobre. Il y a deux types d'essais. On va commencer en testant les systèmes de manière unitaire, les Tram-Bus avec leur système de charge, l'affichage en station, l'aide à l'exploitation qui permet de piloter le réseau et puis on va les tester par deux, puis tous ensemble. Comme le système de priorité au feu qui permet à la ligne de bus d'être performant, grâce à des signaux pour ne pas connaître d'arrêt sec. Ensuite c'est l'exploitant T2C, qui va tester son offre commerciale, c'est-à-dire qu'il va monter au même niveau de fréquence, entre 5 à 8 minutes, que celui qui sera en place le jour de la mise en service du nouveau réseau sur les lignes B et C.

Les premiers roulages des Tram-Bus T2C vont donc imposer que les Clermontois non autorisés ne circulent plus sur la Zone à trafic limité (ZTL) ?

Théoriquement la ZTL est déjà en place, après il y a une période de compréhension du système. La ZTL est un facteur de performance des lignes. Il ne faut donc pas qu'il y ait trop de monde sur la voirie pour que le bus soit performant. Il va y avoir une phase d'accompagnement avec de la signalisation. Au fur et mesure que l'on va avoir la marche à blanc et des bus tous les 5 à 8 minutes, donc il faudra accompagner le respect de cette zone à trafic limité.

Ce mois-ci, la ville va-t-elle ressembler à la version finale ?

Oui tout à fait. Sur la grande majorité des aménagements, les voies de bus et celles affectées aux véhicules, piétons et cyclistes. Les usagers vont pouvoir circuler, après 18 mois d'impacts indéniables sur la circulation. On va avoir un « appel d'air » en termes de circulation. Les carrefours fonctionneront, les voies seront réouvertes. Dans certaines rues on a réduit la surface réservée aux véhicules légers, mais par rapport à la période travaux où l'on devait ralentir, on sera à la vitesse normale et l'on retrouvera des conditions de circulation beaucoup plus classiques.

Sur certains secteurs comme l'arrivée au Brézet depuis Lempdes, on a l'impression que les automobilistes sont un peu perdus...

Nous avons bien conscience que sur certaines zones comme celle du Brézet, où des voies de bus viennent croiser des voies de voitures, on va devoir accompagner, peut être avec de la signalisation temporaire, du marquage et de la communication. C'est aussi le sens d'avoir des revêtements de couleurs différentes. Par exemple les voies de bus grenaillées permettent une meilleure compréhension du fait que ce soit réservé à des bus et que l'autre partie soit ouverte aux autres véhicules.

Le PDG de la société Hess a annoncé qu'une partie des bus ne sera livrée que début 2026. Cela veut dire que l'exploitation va débuter sur les lignes B et C dans un premier temps de manière hybride ?

Oui, elle sera hybride mais l'engagement de performance pris, sera respecté pour l'usager. Ce qui compte c'est l'amplitude et la fréquence. L'objectif est avant tout le service public de transport. On s'y était préparé parce qu'on savait qu'il y avait la guerre en Ukraine et qu'elle allait impacter la mise en production. Ce sera donc une exploitation hybride mais elle sera le moins visible possible pour l'usager.