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Jérôme d’Assigny « Ce sont les acteurs du territoire qui vont faire la transition écologique »

09h00 - 28 août 2017 - par Info Clermont Métropole
Jérôme d’Assigny « Ce sont les acteurs du territoire qui vont faire la transition écologique »
« On veut déployer le transport de marchandises au gaz. 12 nouvelles stations vont être déployées en Auvergne-Rhône-Alpes » assure Jérôme d’Assigny (© J.-P. B.) - © ACTU_ITW_DASSIGNY_JEROME

[caption id="attachment_217964" align="aligncenter" width="800"] « On veut déployer le transport de marchandises au gaz. 12 nouvelles stations vont être déployées en Auvergne-Rhône-Alpes » assure Jérôme d’Assigny (© J.-P. B.)[/caption] Il a pris récemment ses fonctions à la tête l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) Auvergne-Rhône-Alpes, un territoire qu’il connaît bien. Jérôme d’Assigny évoque les projets de cet organisme d’Etat à l’heure de la transition écologique.  Info – Que représente l’ADEME aujourd’hui ? Jérôme d’Assigny – Nous sommes une agence d’Etat sous tutelle de deux ministères, celui de la Transition écologique et solidaire et celui de l’Enseignement supérieur. Au niveau national, c’est un peu moins de 1000 collaborateurs. Depuis le 1er janvier 2016, il n’y a plus qu’une seule direction pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Nous rassemblons 37 collaborateurs au total, 24 sur le site de Lyon et 13 à Clermont-Ferrand. Nous avons vocation à conserver ces deux implantations. Le site de Clermont est d’ailleurs dirigé par une directrice régionale déléguée, Nathalie Huck-Frelier. I. – Quels sont vos domaines d’intervention ? J. d’A. – Ils s’articulent autour de trois grands axes : D’une part, l’efficacité énergétique, c’est-à-dire comment peut-on faire des économies d’énergie dans les secteurs du bâtiment, du transport et la mobilité et dans les process industriels. D’autre part, cela concerne le développement des énergies renouvelables. Ici, on s’occupe principalement de la production de chaleur renouvelable qui peut se faire grâce au bois-énergie, via des chaufferies et des réseaux de chaleur, grâce à la géothermie, au solaire thermique et à la méthanisation. Nous disposons d’un « fonds chaleur » qui vise à aider les collectivités locales ou les entreprises à s’équiper. Le troisième axe est dédié à l’économie circulaire. Il s’agit d’un continuum très large qui aborde l’éco-conception des produits, avec des choses que l’on peut réparer et recycler. I. – Comment accompagnez-vous les collectivités locales, les associations ou les entreprises ? J. d’A. – Essentiellement à travers quatre modalités. Premièrement, nous mettons à leur disposition des données et des connaissances en finançant par exemple des observatoires sur les déchets et sur les gaz à effet de serre. Deuxièmement, nous menons des actions de communication et de sensibilisation en nous appuyant sur des relais locaux à l’image des espaces info-énergie, des organismes comme les chambres des métiers, de commerce et d’industrie, etc. Troisièmement, nous apportons de l’aide à la décision en finançant des études. La dernière modalité concerne l’aide à l’investissement. 85 % de notre budget lui est dédiée. Cela passe par des appels à projet et nous finançons 500 actions chaque année en moyenne. En 2016, 56 millions d’€ ont été versés à nos partenaires. 60 % de cet argent est allé en Rhône-Alpes et 40 % sur les départements auvergnats. A cela, il faut rajouter 55 millions d’€ qui viennent principalement des investissements d’avenir. L’important projet de l’usine EcoTitanium, dans les Combrailles, a bénéficié par exemple de ces aides. I. – Quelles sont les priorités de l’ADEME localement ? J. d’A. – Nous avons une grande conviction : ce sont les acteurs du territoire qui vont faire la transition énergétique. L’ADEME, avec ses partenaires, doit donc se mettre en ordre de bataille pour accompagner les territoires. Depuis 2012, nous avons commencé à déployer les « Territoires à énergie positive pour la croissance verte » (TEPOS-CV). Leur objectif à l’horizon 2050 est de réduire les besoins en énergie d’au moins 50 % et de les couvrir par des énergies renouvelables. Notre but, c’est de faire en sorte qu’il y ait une dizaine de TEPOS-CV sur les départements auvergnats, et à terme, une cinquantaine sur la grande région. I. – Quels sont les projets soutenus sur l’agglomération clermontoise ? J. d’A. – La transition énergétique se fait également par le développement des énergies renouvelables au sein des collectivités. C’est le cas de la ville de Clermont-Ferrand qui a lancé le projet « Saint-Jacques + », financé à 50 % par l’ADEME. Il vise à optimiser les performances des huit réseaux de chaleur existants en les connectant. Nous avons aussi financé une étude du VALTOM pour la valorisation de la chaleur de l’incinérateur. Mais l’ADEME est aussi active en ce qui concerne la mobilité. Trois projets majeurs sont ainsi soutenus : le premier est le développement de l’autopartage entre particuliers sur l’agglomération, le deuxième consiste à soutenir le projet PARCOURA (Parcours urbains actifs) à hauteur de 30.000 €, mené par Clermont Auvergne Métropole et l’ORS Auvergne. Celui-ci entend augmenter la part des déplacements effectués à pied et à vélo grâce à l’amélioration des parcours piétonniers et cyclables. Enfin il s’agit de réaliser une plate-forme SIG (système d’information géographique) des itinéraires vélos pour les territoires d’Auvergne.

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