Louis Giscard d’Estaing : « Je pense avoir une capacité de rassemblement politique et d’unité »

Maire de Chamalières, conseiller régional, élu communautaire et vice-président de l’UDI, Louis Giscard d’Estaing ne cache pas son envie de revenir à l’assemblée nationale… Il évoque son actualité, et celle de sa ville. Quels sont les grands projets de Chamalières ? Trois projets importants concernant notre commune se débloquent. Tout d’abord, le réaménagement de l’ancien hôpital de Fontmaure en résidence d’habitation et pôle culturel. Je viens de signer le permis de construire. Deuxième étape majeure, le projet Pasteur, en vis-à-vis de la Banque de France. Il est porté par Vinci, mais en relation étroite avec la ville, car nous y intègrerons une crèche. L’acte de vente du foncier a aussi été signé et les déblais seront utilisés pour construire un terrain d’entraînement sportif à proximité du Stade Claude-Wolff. Le troisième projet à se débloquer, c’est celui des entrepôts frigorifiques. Le permis de construire a été délivré pour la construction de 105 logements au bénéfice du groupe ACI. Par contre, la Banque de France quitte Chamalières en 2022… La Banque de France avait deux autres options : arrêter la fabrication de billets, comme la banque centrale allemande, ou investir ailleurs que dans le Puy-de-Dôme. Or, elle a choisi de le faire à Vic-le-Comte. Ce qui est très important pour l’élu régional et communautaire que je suis, c’est l’impact sur le bassin de vie en termes d’emploi et d’investissement. Avec ce projet, près de 200 millions d’euros seront injectés dans l’économie de la future métropole. La question qui se posera à l’horizon 2022 sera celle de la requalification du site actuel. Qu’y verriez-vous ? Pourquoi pas un pôle de formation universitaire ou de formation professionnelle autour des métiers de l’hôtellerie et de la restauration. Nous avons un lycée hôtelier réputé à Chamalières. Et l’école de commerce cherche à se repositionner… Ces perspectives peuvent donner lieu à différents projets valorisants pour la commune et la future métropole. Vous émettez quelques craintes relatives à la communauté urbaine… Ce schéma s’inscrit dans une démarche de renforcement de l’attractivité globale de notre agglomération. Mais il faut toujours démontrer la pertinence de ces évolutions administratives en termes de service à la population, veiller à ce qu’il n’y ait pas de dépenses nouvelles injustifiées et s’assurer que le projet ne soit pas facteur d’inflation de la pression fiscale. Donc, la vigilance s’impose. Vous aviez perdu votre circonscription en 2012… Le contexte vous sera-t-il plus favorable en 2017 ? Concourant à la majorité régionale, je pense avoir une capacité de rassemblement politique et d’unité. Dans le même temps, on assiste à un véritable éparpillement de la gauche. Ensuite, j’ai une relation privilégiée avec les maires et les acteurs économiques de la circonscription. Or, aujourd’hui, ils m’ont l’air d’être en difficulté de relation de travail avec l’actuelle députée [Danielle Auroi, NDLR]… Vous connaissez bien les Etats-Unis. Trump vous inquiète-t-il ? Son élection est révélatrice d’un malaise de l’opinion publique américaine vis-à-vis de Washington. Donald Trump a beaucoup joué là-dessus. Mais entre ses propos de campagne et ce qu’il va en tirer comme méthode de gouvernement, il y a quand même un vrai point d’interrogation. Quand il fustige le rôle de la finance, de Goldman Sachs en particulier, et qu’il nomme un de ses anciens dirigeants comme futur Ministre des Finances, nous sommes en droit de nous poser des questions.
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