Jacques Chazalet : "En 2026, année internationale du pastoralisme, nous mettrons en avant plusieurs pays"

Le président du Sommet de l'élevage, dont la 34e édition se déroulera du 7 au 10 octobre à la Grande Halle d'Auvergne, s'attend encore à un grand évènement malgré les maladies qui touchent les bovins.

Comment se prépare cette 34^e édition ?

Nous sommes toujours dans cette stratégie de promotion de l'élevage herbager. Au niveau des exposants, il n'y a pas de difficulté majeure, ils sont présents avec 1 770 exposants. On a fait le plein. Nous avons des soucis en revanche sur les maladies avec la présentation des vaches et notamment les vaches laitières. Cette maladie qui s'est développée en juin en Savoie, cela sème le trouble après les ovins l'an dernier. Cela touche toutes les vaches mais elles peuvent venir. Sinon après tout devrait bien se passer s'il n'y a pas d'autres évènements. En termes d'exposants, sur les sommets d'or, les fermiers d'or et la promotion des produits agricoles, tout se fait. Nous avons eu beaucoup de candidats.

Avec toujours un impact international ?

Le Sommet est un carrefour donc automatiquement il est économique, technique, institutionnel, convivial... Cela se développe. La croissance des exposants provient de l'international et notamment de la Turquie. Les éleveurs turcs ont une particularité, ils ont des aides du gouvernement turc pour faire des salons à l'étranger et faire la promotion de l'économie turque. Il y a 80 millions d'habitants avec une problématique agricole assez grande et des exposants de matériels et de service aussi importants.

Après la Mongolie ou la Géorgie vous changez de continent avec le Maroc ?

On essaie de diversifier les pays mis à l'honneur. L'an prochain, en 2026, c'est l'année internationale du pastoralisme donc nous allons essayer de mettre en avant plusieurs pays qui symbolisent cette pratique-là. Nous allons voir comment cela peut évoluer sachant que toutes les décisions que nous prenons sont liées au contexte géopolitique et en accord avec Matignon et l'Élysée. Le Maroc est un pays qui se développe au niveau agricole avec un potentiel mais qui a besoin de se repeupler au niveau des ovins. La production de moutons est à flux tendu et même le roi a interdit le sacrifice de moutons lors de la fête de l'Aïd afin de préserver le troupeau. On voit qu'il y a un souci pour renouveler le cheptel et le développer chez les ovins mais aussi en bovin lait et bovin viande. Un pays qui a aussi une problématique de la gestion de l'eau déjà cruciale.

Justement, le Sommet de l'élevage n'élude pas ces problèmes. Il y aura notamment une conférence de Jean-Marc Jancovici intitulée « Pour un élevage ruminant bas carbone et durable » ?

Oui c'est important et nous sommes toujours dans cette stratégie. Ce n'est pas forcément le thème de cette année mais chaque année on en parle, il y a des évolutions et des techniques qui apparaissent, se développent et se concrétisent. Au départ par des conférences puis par des pratiques ou des expériences. C'est un problème qui touche l'ensemble des éleveurs et l'agriculture. On voit bien que même l'agriculture méditerranéenne basée sur la viticulture est mise à mal en France.

Un Train express régional dessert la gare de Cournon d'Auvergne. Vous l'avez mis plus en avant cette année, c'est pour désengorger le flux de voitures ?

Sur la problématique des terrains et des parkings, on va pouvoir les utiliser comme on les avait utilisés lors des éditions précédentes. Le projet InspiRe va être opérationnel bien après cette édition et cela permettra une liaison entre le Parc et le centre-ville de Clermont-Ferrand. Il y aura des rotations plus importantes depuis Issoire. Mais vous savez, un agriculteur qui vient de l'Aveyron, il monte dans sa voiture et veut aller jusqu'au bout... Mais cela peut permettre à un certain nombre de visiteurs d'utiliser le train. Tout est bon pour réduire la saturation du site.