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Les Hurlements d'Léo fait souffler un vent d'espoir sur La Puce a l'oreille de Riom le 25 septembre

12h55 - 22 septembre 2025 - par Info Clermont Métropole
Les Hurlements d'Léo fait souffler un vent d'espoir sur La Puce a l'oreille de Riom le 25 septembre
Le groupe les Hurlements d'Léo sera en concert à Riom le 25 septembre et le 3 octobre à Montluçon (© Pierre Wetzel).

Groupe phare de la scène française des trente dernières années, Les Hurlements d'Léo sera en concert à La Puce a l'oreille de Riom vendredi 25 septembre et "défendra" son dernier album "Sirocco". Entretien avec Laurent, chanteur et guitariste du groupe.

Vous avez débuté votre tournée dans le Sud ouest le 20 septembre dernier avant de jouer à Riom le 25 septembre. Comment s'est passée cette première sur scène ?

Nous avons joué sous un chapiteau avec pas mal de monde et nous avons partagé la scène avec le rappeur Oxmo Puccino, un super gars avec un discours rassembleur. Passer après lui c'était cool et nous avons donné notre premier concert. C'était bien pour un premier concert de début de tournée. C'est un très bon souvenir, les gens étaient là, on a joué pas mal de nouvelles chansons que le public ne connaissait pas car l'album est sorti le 19 septembre et l'accueil a été bon.

C'est le premier album depuis le retour d'Erwan, qu'est-ce que cela change ?

Avec Erwan, on a monté le groupe en 1995, on est pote d'enfance, on s'est rencontrés à 10 ans en colonie de vacances et on s'est rendu compte que l'on vivait dans le même quartier de Mont-de-Marsan et on ne s'est plus lâchés. J'ai passé plus de 40 ans avec Erwan soit plus qu'avec mon propre frère. Il a fait une pause en 2017 sur la tournée hommage à Mano Solo que l'on a montée avec le groupe. Il avait besoin de faire autre chose et de vivre une aventure. Il est revenu pour la tournée anniversaire des 25 ans et on s'est retrouvé avec bonheur. On a commencé à composer des chansons et on était chaud pour faire un album. Tout le monde était chaud et on y est allé.

L'album Sirocco vient de sortir. Qu'est-ce que vous aviez envie de mettre en lumière musicalement ?

Nous avions envie d'explorer divers styles à notre sauce, que l'on a pu connaître lors de notre "voyage". Car en trente ans, on a traversé 35 pays et Les Hurlements d'Léo, cela a toujours été un mélange entre la chanson et du rock alternatif mais ouvert à chaque fois à de nouvelles sonorités entendues dans les différents pays. Nous ne sommes pas des puristes du reggae, de la fanfare balkanique ou des musiques du monde mais on s'en inspire. Elles nous nourrissent, on les transforme et après on fait notre propre cuisine. C'est un album éclectique au niveau des styles. On écrit beaucoup en Français, on est plusieurs à chanter avec Erwan et Julien. Nous sommes 9 sur scène, c'est un groupe et on avance ensemble.

Il y a deux clips en ligne avec "Il en faudra des soleils" et "Sirocco". Ces deux titres donnent le ton de l'album ?

On avait envie de dire qu'il y avait une espérance. Effectivement, comme le disait Manu Chao, "la vie est belle mais le monde pourri" mais il y a de l'espoir. Il faut avancer ensemble, et on va trouver des solutions pour que cela aille bien car il y en a marre de vivre dans le pessimisme. On doit passer des moments fédérateurs pour enfoncer le clou en disant que l'espérance c'est la vie et c'est elle qui doit gagner. Et non pas le désespoir et tous ces conflits.

Le titre Sirocco commence doucement mais s'emballe ensuite. Il devrait bien sonner en live ?

Oui, on attendait de le jouer en public, d'avoir la première réaction et c'était hyper émouvant pour tout le groupe de se retrouver. On avait la même sensation que quand on était gamins, quand on s'est connus. Les Hurlements d'Léo, c'était un accident, nous n'étions pas préparés à ça, on travaillait dans le social avec Erwan et nous avons eu la chance que les gens s'emparent de notre musique et nous suivent. Nous sommes des artisans, on ne fait pas partie du showbiz. Cela fait 30 ans que l'on fabrique de la musique et on a la chance qu'ils soient là, attentifs et qui viennent nous voir en concert. Ce qui nous anime, c'est faire des concerts et passer du temps avec les gens. Sirocco c'est un vent chaud et ce vent n'a peut-être pas tout balayé sur son passage. Qu'est-ce que l'on va faire de ce soleil qui se lève ? Qu'est-ce que l'on a à raconter, à partager ? C'est une notion d'espoir.

Vous faites une belle tournée pour fêter les 30 ans ?

Oui, les 30 ans, c'est vraiment sur cette tournée qu'on les fête et on retrouvera les festivals cet été avec bonheur. Le public va découvrir une nouvelle scénographie, avec neuf musiciens et beaucoup d'instruments et une section cuivre complète. D'une chanson à l'autre, on passe d'un pays à l'autre, on propose un petit voyage musical. Pour les gens qui aiment l'instrumentation, nous avons bien un ADN entre le rock et la chanson mais après, sur les arrangements on peut être en Roumanie et tout d'un coup dans le Sud Ouest de la France ou sur un Blues africain avec une Kora africaine… C'est un peu les photos de notre passeport sur ces 30 dernières années. On voyage dans tous les pays où nous sommes allés.

Vous passez à la Puce a l'oreille. Debout sur le Zinc va s'y produire aussi le 11 octobre comme les Ogres de Barback par le passé. Vous faites partie de cette scène française suivie par le public au fil des années ?

C'est le réseau, la Puce a l'oreille. On les a connus quand ils sont sortis de terre, on s'est suivis, aimés, appréciés et l'équipe a toujours été au rendez-vous quand on a sorti un album ou même sur des projets solos. L'avantage quand on est un artisan, c'est que l'on est en circuit court c'est que l'on se rappelle à nos bons souvenirs, à ce que l'on a vécu ensemble et on est ravi qu'ils nous accueillent encore, de leur confiance, et on est très heureux de retrouver l'équipe.

1re partie : Lucien Chéenne. Billets sur www.lapucealoreille63.fr. Site du groupe : www.hurlements.com et réseaux FB et Instagram. 

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