Clermont-Ferrand 10° C
mercredi 24 avril

L'école Jaune et Bleu : le sport comme outil pédagogique et social

07h47 - 15 février 2022 - par Info Clermont Métropole
L'école Jaune et Bleu : le sport comme outil pédagogique et social
Séance de rugby fauteuil pour les élèves de l'école Charles Perrault.

Sports, aide aux devoirs, cohésion, ouverture... Lancée au mois de novembre par l'ASM Omnisports, la 5e saison de l'école Jaune et Bleu, permet à des enfants d'écoles situées en quartiers prioritaires de s'épanouir grâce à ce projet socio-éducatif.

L'école Jaune et Bleu est une série qui n'est pas sur Netflix mais qui cartonne tout autant. Pour preuve, on vient de commencer la cinquième saison... C'est justement pour se défouler tout en progressant à l'école que l'ASM Omnisports a créé ce projet socio-éducatif à l'attention d'enfants d'écoles primaires situées en quartier prioritaires de la ville avec l'appui des acteurs du monde éducatif.

Ce projet a déjà porté ses fruits et cela continue.

Soixante enfants de CM1 et de CM2 des écoles Jean de la Fontaine et Charles Perrault combinent deux fois par semaine la pratique d'une activité sportive et l'aide aux devoirs.

En ouverture de la semaine olympique et paralympique, le recteur Karim Benmiloud s'est rendu lundi 24 janvier au complexe de la Gauthière, siège de l'ASM Omnisports.

L'association Handi'School encadrait les élèves pour une initiation au rugby fauteuil avec l'international Nicolas Valentim et Ariane Loizon, en service civique.

Pendant qu'un groupe travaillait, un autre se défoulait dans le gymnase avec beaucoup de bonne humeur et de motivation. Tous n'oubliaient pas de prendre leur goûter...

ouverture

Orane Brouillet, membre de l'équipe de rugby fauteuil de l'ASM, est la marraine de cette cinquième promotion. Elle accompagne les enfants toute l'année pour leur faire découvrir le handisport.

« J'apporte une couleur différente à chaque promotion et cette année c'est la mise en lumière le handicap au travers du rugby fauteuil. C'est un bon sport d'intérieur, un sport d'équipe, cela renforce leurs liens et on les amène à réfléchir sur le handicap. En moins de cinq minutes, ils sont déjà dedans et ont oublié qu'ils étaient dans un fauteuil. Je sais qu'après cette séance, ils vont en discuter chez-eux, garder ça en mémoire. Les enfants sont assez naturels face au handicap. C'est important pour moi de faire ça car je sais que cela va les marquer. »

L'École jaune et bleu, lancée en 2017 par l'ASM permet l'intégration par le sport des jeunes en difficultés scolaire et sociale. Les gamins jouent, crient, communiquent... ils sont ravis.

« C'est trop bien, il y a de la stratégie explique Hazar. Au début c'est compliqué mais on réussit petit à petit. » Il faut faire marcher sa tête mais c'est un sport physique.

« Ça fait un peu mal aux mains quand on freine mais on peut aller hyper vite en fauteuil » rappelait Meïssa. Les élèves, garçons comme filles sont conquis.

« Nous sommes ravis et les enfants aussi explique Jacques Le Guevel, le directeur de l'école Charles Perrault. Nous avons des liens forts avec les personnes qui s'occupent de l'aide aux devoirs et de l'activité sportive. Cela permet aux enfants qui n'ont pas d'activités en dehors de l'école d'avoir un cadre scolaire et sportif et de la régularité à tous les niveaux. Beaucoup ne feraient pas de sport sans ce projet, c'est un cadre important pour les familles. On retrouve les valeurs du sport sans la compétition et il y a de la mixité. Ils forment un groupe de l'école Jaune et Bleu, il y a un attachement. Beaucoup d'élèves font plus de sport aujourd'hui qu'avant, c'est un facteur d'épanouissement et de réussite scolaire. »

Avec un coach comme Nicolas Valentim, pas étonnant...

« J'ai connu le rugby fauteuil dans ce cadre-là et je suis arrivé au haut niveau en partant de rien précise Nicolas Valentim, l'international de l'ASM. J'ai eu beaucoup de chance de rencontrer un professeur de sport engagé et motivé. C'est un bon moyen de rendre ça aux enfants aujourd'hui. Ils sont intrigués au départ mais à la fin, ils ne veulent pas s'arrêter. Cela veut dire qu'être en situation de handicap, ce n'est pas si terrible que ça. Les voir s'amuser comme ça et ne pas penser au fauteuil, c'est le message que l'on veut faire passer. C'est réussi ! »

0 commentaires
Envoyer un commentaire