World Festival d'Ambert : l'ouverture au Monde
Du 17 au 19 juillet 2026, le World Festival d'Ambert va faire battre le coeur du territoire du Livradois-Forez et même au-delà. Si différents artistes y sont présents chaque année, il a su aussi attirer le public par son ouverture sur les cultures du monde.
On l'oublie peut-être parfois mais dans World Festival d'Ambert, il y a World. Depuis des années, des pays sont mis à l'honneur pour leur culture, leurs chants et leurs danses. Cette année, les premiers pays annoncés sont le Kenya et la Nouvelle-Zélande. C'est inédit.
« C'est un gros plaisir d'accueillir un groupe néo-zélandais qui va forcément venir présenter un haka mais sous une forme différente car c'est un groupe mixte et il y aura un haka féminin explique Benoît Pascal le directeur. C'est la première fois en 38 ans et c'est un bonheur. Idem pour le Kenya que l'on accueille pour la 2e fois et qui viendra présenter plus de 42 ethnies de ce pays. C'est une grosse satisfaction car même si on a accueilli plus de 110 pays à Ambert, on découvre encore des cultures. Avec l'actualité c'est important de s'ouvrir sur le monde. »
Cet été, les organisateurs auront forcément une pensée pour Jacquie Douarre, président d'honneur de l'association Livradoué-Dansaïre, à l'origine du World Festival Ambert décédé le 6 octobre dernier. Co fondateur avec Patrick Pascal, c'est lui qui a impulsé cette envie de découvertes.
« Sans lui, nous ne serions pas là pour parler de ce festival si Jacquie, avec Patrick, n'avait pas eu cette idée folle en 1988 de créer ce festival rappelle Benoît Pascal. À la base ils ont voulu faire venir des groupes du monde entier à Ambert. Ils ont voulu faire une fête comme ça. La première sono était dans une 2CV à l'époque et 38 ans plus tard, la sono, elle est dans plusieurs semi-remorques et c'est le plus bel hommage que nous puissions rendre à Jacquie pour tout ce qu'il a fait sur le territoire. On aura l'occasion lors de cette édition de faire quelque chose pour lui. »
Véritable figure de l'association, mais également du territoire, Jacquie Douarre avait également été élu et conseiller départemental.
D'abord danseur, Jacquie Douarre a ensuite assuré la présidence de 1987 à 2007, avant de devenir président d'honneur.
« Il venait toujours même s'il n'était plus président et cela restait notre président d'honneur expliquait Benoît Pascal. Il était là tous les ans pour découvrir les groupes de danses traditionnelles mais aussi les artistes de la grande scène. Il était très fier de ce qu'était devenu le festival. »
Des valeurs qui touchent
Et il le pouvait car depuis trente-huit ans, il a pris une autre dimension. Un festival qui fusionne belle programmation, découvertes, proximité, cadre verdoyant et prix abordables pour les billets comme pour les consommations.
Aujourd'hui, les festivaliers viennent de la Région AURA principalement. 54 % viennent du Puy-de-Dôme, 10 % de la Loire et 6 % de la Haute-Loire mais aussi de l'Allier ou de Lyon et de Paris ou de l'étranger. L'an dernier, avec 29 164 personnes présentes, le festival a connu une augmentation des festivaliers de 8 %. « C'est l'année de la confirmation expliquait Benoît Pascal. Car nous avons aussi augmenté cette année notre budget de 10 % ce qui fait plus de 2 millions de budget total. Nous nous autofinançons à hauteur de 95,1 % et nous n'avons que 4,9 % de subventions. »
85 % des dépenses effectuées par le festival (logistique, nourriture, boissons, transports...) le sont en région AURA et 41 % dans le Livradois-Forez.
Moteur de l'économie locale, le festival veut rester attaché à cette proximité entre le public et les artistes mais aussi avec l'environnement local.
Le festival se veut le plus écoresponsable possible où les produits locaux ont bonne place. « On essaye. On parle surtout du bon sens auvergnat rappelle Benoît Pascal. Nous avons un territoire rural donc tout ce que l'on peut faire pour prendre soin de La Prairie, on le fait. On a mis en place de la vaisselle réutilisable pour les coulisses l'an dernier. Même si le nombre de festivaliers est en hausse, on a réduit de plus d'1,4 tonne nos déchets. On va continuer dans ce sens-là car c'est gagnant pour tout le monde et pour la société. Car moins de déchets égale un coût en moins derrière. »



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