Luc Ledy-Lepine : « The Australian Pink Floyd Show c'est multigénérationnel et intemporel »
Depuis 1988, The Australian Pink Floyd Show, le premier spectacle hommage à Pink Floyd, parcourt les salles du monde entier. Entretien avec le guitariste lyonnais Luc Ledy-Lepine avant le concert au Zénith d'Auvergne le dimanche 22 mars 2026.
Vous êtes l'un des guitaristes de The Australian Pink Floyd Show et amoureux du groupe depuis enfant. C'est une histoire assez folle, racontez-nous...
C'est vrai c'est une belle histoire, un rêve qui est devenu réalité. J'ai toujours été un grand fan de Pink Floyd. C'est quand j'ai vu The Australian Pink Floyd Show en 2023 que je me suis rendu compte que l'on ne verrait plus le groupe originel mais j'ai pris une grosse claque sonore et visuelle. J'avais vu le groupe une fois mais du haut de mes 15 ans c'est devenu une histoire d'amour. J'ai retrouvé l'un des guitaristes sur Facebook le lendemain, je lui ai envoyé un message en disant que j'étais au concert et que j'avais adoré. Je lui ai glissé une petite vidéo où je joue de la guitare. Il m'a répondu en disant que je n'étais pas trop mauvais pour mon âge et que peut-être j'aurais son boulot dans quelques années. Et 13 ans plus tard on partage la scène, c'est incroyable et un honneur immense de reprendre cette musique qui m'a bercé petit et qui a bercé plusieurs générations.
The Australian Pink Floyd Show permet donc à plusieurs générations de partager un grand moment de musique live ?
Oui, il y a des jeunes qui viennent avec leurs parents, leurs oncles... C'est multigénérationnel et la musique de Pink Floyd est intemporelle si on prend par exemple l'album The Darkside of the moon qui a plus de 50 ans. Cela reste très actuel dans les thèmes abordés. On dirait qu'il est sorti il y a deux ans. Un peu comme du Bach ou du Mozart, ce sont des morceaux qui n'arrêteront jamais d'être joués et d'être repris tellement cela a marqué l'histoire de la musique.
Les membres de Pink Floyd diraient même que vous êtes meilleurs qu'eux ?
Si une manière très anglaise d'être poli (sourires). On pourra jamais être meilleurs car nous n'avons rien créé mais c'est vrai que le groupe est adoubé par les originaux et David Gilmour les avait invités pour ses 50 ans. Le batteur Nick Mason a dit des choses gentilles aussi. La seule personne qui n'a jamais rien dit c'est Roger Waters. Cela ne doit pas être sa tasse de thé mais on a été invité à continuer c'est génial. The Australian Pink Floyd a été fondé en 1988 alors que le groupe était bien actif mais séparés. C'est une histoire qui dure. Une belle histoire commencée dans des pubs jusqu'au Royal Albert Hall de Londres. C'est exceptionnel.
Un groupe fondé par des Australiens mais aujourd'hui international ?
Complètement. C'est plutôt l'International Pink Floyd Show aujourd'hui. Les membres fondateurs ont pris leur retraite au fil du temps, car les tournées étaient énormes et fatigantes, comme Steve Mac que j'ai remplacé à la guitare. Nous avons malheureusement perdu Jason Sawford le claviériste décédé en début d'année. C'est triste car c'était la tournée Wish you were here et elle a vraiment bien porté son nom (C'était les 50 ans de l'album en 2025 N.D.L.R.). Aujourd'hui il y a deux Américains, un Écossais et 5 ou 6 Anglais. C'est un melting-pot exceptionnel et nous avons également Lorelei McBroom, l'une des choristes du groupe originel. On est bien entourés, tout le monde est heureux dans cette aventure.
C'est plus qu'un tribute, c'est vraiment un groupe avec des liens forts avec Pink Floyd ?
Oui, même les techniciens font partie de la famille Pink Floyd. Comme pour la batterie ou la table de son, ils ont travaillé avec le groupe. Tout le monde s'est réuni pour faire perdurer la légende de Pink Floyd, sans les membres originaux.
Ce sont toujours des shows impressionnants ?
Oui, il y a beaucoup de vidéos sur l'écran géant circulaire tel que le faisaient les Floyd à l'époque. Avec des vidéos sur des thèmes en lien avec leurs chansons. C'est un élément essentiel mais il y a aussi beaucoup de lumières et de lasers assurés par notre génial Tom Mumby. Il faut s'attendre à écouter vraiment de tout. Depuis l'époque de Syd Barrett jusqu'à celle de David Gilmour. Cela inclut tous les albums possibles, toutes les époques pour que chacun des fans et des puristes puisse s'y retrouver. Il y aura aussi de belles surprises au niveau du décor et du show. Avec le son originel du groupe, au plus proche possible de ce que l'on peut entendre sur les albums du groupe. Tous les grands classiques de Pink Floyd seront là !
A 19 heures, le dimanche 22 mars 2026. Infos et réservation sur www.gdp.fr et www.arachnee-concerts.com



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