Benoît Pascal : "le World Festival d'Ambert, c'est passer un bon moment et s'ouvrir à des cultures différentes"

Après une édition 2025 très réussie, le World festival d'Ambert a donné les premiers noms de sa 38e édition (17 au 19 juillet). Le directeur du festival, nous en dit plus sur cette très belle programmation.

Avant l'ouverture générale de la billetterie le 27 novembre, vous aviez déjà vendu 1 000 pass à l'aveugle. C'est une belle marque de confiance ?

On savait que l'on allait en vendre beaucoup mais quand on a vu qu'il y avait 3 000 connexions un lundi soir d'octobre, sans avoir annoncé de nom, c'est énorme. Cela nous encourage à aller chercher des nouveautés pour remercier les festivaliers. Nous sommes sereins et impatients de repartir en 2026 car l'édition a été quasi parfaite. Nous avons à cœur de retrouver les festivaliers avec une édition qui sera celle de la confirmation avec toujours autant de variété dans la programmation. On sait ce qui marche et ce qui marche moins. Le World festival c'est plus qu'un festival, les gens viennent passer leur week-end à Ambert. Il y a deux noëls ici : celui du 25 décembre et le festival, où la famille revient passer de bons moments. Nous faisons un festival avec nos valeurs et notre cœur. Le mélange de la programmation traditionnelle et actuelle, nous sommes les seuls à le faire à ce point-là. Nous sommes à taille humaine, on veut bien accueillir les festivaliers, on est le pays de la Fourme, leur montrer cette diversité culturelle. On est peut-être un peu unique dans ce sens-là mais c'est ce que nous aimons faire.

Quels sont les premiers noms de cette édition ?

Le premier c'est Helena, la première tête d'affiche du jeudi, l'étoile montante de la pop francophone. On aura un retour très attendu par les bénévoles et les festivaliers, celui de Gaël Faye. On aura un pari : celui d'Airbourne, le groupe australien de hard rock qui fera la clôture du vendredi. Et après, presque des classiques avec Gaëtan Roussel ou encore Mosimann le DJ montant en France. Mais aussi d'autres artistes comme Styleto, Ojos, le DJ Harry Cover ou le groupe 111. On ne pouvait pas passer à côté du phénomène Star Academy avec Helena. Aujourd'hui c'est une artiste qui multiplie les récompenses, que l'on entend beaucoup à la radio et c'est un honneur de l'accueillir car cela a été aussi une bataille pour avoir cette artiste belge. Comme Mosimann, c'est un vrai artiste live, multi-instrumentiste et chanteur. Avoir des DJ capables de chanter, de mixer et de jouer du piano en même temps, cela apporte un certain cachet sur scène.

Comment gérez-vous la concurrence entre les festivals ?

On a pensé le festival comme une expérience : on vient pour manger un bon bout, pour voir des concerts mais aussi être en pleine nature et profiter de bons moments. Oui il y a des modèles de festivals qui sont plus des concerts aujourd'hui mais nous, on a choisi de faire de la découverte avec un mélange. Après c'est le public qui choisit derrière. Mais c'est vrai que les artistes aiment ce cadre naturel. Bigflo et Oli il y a deux ans ne connaissaient pas le festival mais après ils ont vu que c'était familial et chaleureux, avec un supplément d'âme par rapport à certains festivals professionnels. Comme dans le milieu de la musique tout le monde se parle, cela permet d'attirer d'autres artistes.

Les prix des billets sont de plus en plus chers mais à Ambert cela reste abordable malgré les coûts ?

C'est compliqué. Le coût de la Grande scène et des artistes qui s'y produisent est équilibré seulement par la vente de billets. Derrière, tout ce qui est sécurité, la sonorisation, la partie danse, les bars, la restauration... il faut essayer de l'équilibrer autrement. Cela fait deux éditions que nous sommes complets mais même en étant complet un mois avant, il n'est pas à l'équilibre. Donc s'il n'y a pas les ventes de boissons et de nourriture, s'il n'y a pas les partenaires privés, le festival n'est pas à l'équilibre. C'est pour ça que l'on prie pour une belle météo. Si on veut un billet attractif, autour de 40 euros la journée, cela devient très compliqué. Nous sommes dépendants de ces facteurs mais pour attirer un public varié et familial, notre ADN, nous devons aller dans ce sens. Il n'était pas question de mettre de « gros » artistes et des billets à 100 euros. Nous voulons un festival accessible à tous avec des billets gratuits en dessous de 6 ans et à 7 euros jusqu'à 10 ans. Passer un bon moment, s'ouvrir à des musiques, à des cultures et des coutumes différentes, c'est ça le World Festival d'Ambert.

Infos et réservations sur festival-ambert.fr