Rénover son logement : combien ça coûte ?
Si l'on ne peut qu'être d'accord pour améliorer l'efficacité énergétique de son logement et ainsi améliorer son confort, le coût des travaux peut représenter un frein notable comme en témoignent des études récentes.
Alors que la rénovation énergétique du parc immobilier est au cœur des engagements du gouvernement, elle s'impose comme une nécessité pour les particuliers qui ont vu leurs factures flamber sous l'effet de l'inflation. Pour dépenser moins sans rogner sur son confort, il n'y a qu'une seule solution pérenne : isoler son logement, améliorer sa ventilation et moderniser son système de chauffage. Mais encore faut-il en avoir les moyens ! Combien faut-il prévoir ? Le budget des ménages est-il suffisant ? Plusieurs études nous donnent des points de repère.
L'envie d'agir
Les Français ne manquent pas de motivation pour rénover ! Alors que 8 sur 10 considèrent qu'il est primordial de réduire leurs dépenses énergétiques en raison de l'inflation, 54 % estiment que des travaux d'éco-rénovation sont nécessaires, d'après le Sofinscope, le baromètre OpinionWay pour Sofinco paru fin juin. De même, 60 % des propriétaires envisagent de mener de tels chantiers pour leur résidence principale, selon le baromètre Habitat et rénovation énergétique réalisé par Viavoice pour Franfinance et diffusé à la même période. Mais pour rénover efficacement, il faut connaître ses besoins. Or, 49 % des propriétaires interrogés par cette enquête d'opinion ne connaissent même pas le diagnostic de performance énergétique (DPE) de leur logement...
Pour déterminer les faiblesses de votre logement, il peut alors être judicieux de réaliser un audit énergétique afin de dresser un bilan détaillé des sources de gaspillage et de proposer plusieurs scénarios possibles de rénovations. Si vous vous lancez dans un chantier d'ampleur, cette étape sera d'ailleurs réalisée par Mon Accompagnateur Rénov' dans le cadre de MaPrimeRénov parcours accompagné. Cet audit énergétique coûterait entre 800 € et 1 500 € d'après l'Observatoire national de la rénovation énergétique.
Évaluer le budget
Le coût de vos travaux dépend bien entendu de plusieurs paramètres, à commencer par le type de rénovations effectuées par rapport à vos objectifs, le choix des matériaux et équipements, mais aussi l'état de votre logement et sa localisation, sans oublier les tarifs propres à l'entreprise retenue, sachant que plusieurs devis comparatifs sont indispensables. Cela étant dit, il est bon d'avoir certains ordres de grandeur en tête.
L'enveloppe moyenne des travaux de rénovation énergétique se situerait ainsi à 18 563 €. L'isolation arrive ici en top liste (49 %), devant le remplacement des fenêtres (34 %) et le chauffage ou la pompe à chaleur (31 %).
À titre indicatif, le site d'informations Lesclesdelabanque.com, mis en place par la FBF, estime qu'il faut compter entre 12 € et 85 € du m2 pour l'isolation de la toiture par l'intérieur, entre 250 € et 2 000 € pour le remplacement des fenêtres par des double ou triple vitrages selon le matériau (aluminium ou bois), et quasiment le double s'il s'agit de portes-fenêtres, jusqu'à 13 000 € pour un poêle à granulés ou insert, pose comprise, et jusqu'à 15 000 ou 20 000 € pour le remplacement du système de chauffage central ou pour l'installation d'une pompe à chaleur...
Financement
Hélas, face à un coût aussi élevé, bon nombre de ménages renoncent. Ainsi, seuls 56 % des propriétaires interrogés pour Franfinance disent avoir le budget nécessaire pour rénover leur résidence principale, tandis que 57 % des personnes sondées par le Sofinocope souhaiteraient réaliser de tels chantiers mais n'en ont pas forcément les moyens. D'après cette enquête, l'enveloppe disponible des Français serait « seulement » de 3 351 €.
Les aides publiques permettent pourtant de faire baisser la facture. MaPrimeRénov parcours accompagné peut notamment financer de 35 % à 80 % d'une rénovation d'ampleur sous condition de revenus, tandis que MaPrimeRénov par geste accorde des financements pour l'isolation, la ventilation et les équipements de chauffage. Pensez encore aux primes énergie attribuées sans condition de ressources par les opérateurs privés au titre des certificats d'économie d'énergie. Certains territoires proposent enfin des aides locales ciblées.
L'effet incitatif de ces subventions semble toutefois limité puisque 68 % les jugent insuffisantes, alors que 65 % estiment le montage des dossiers d'aides trop complexe. Faute de pouvoir tout financer, le recours au crédit est alors bien souvent envisagé.
Renseignez-vous auprès de France Rénov au 0 808 800 700 (non surtaxé).
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