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Olivier Bianchi : « Pour le CCAS, c'est douloureux mais il n'y avait pas d'autre choix »

06h50 - 25 janvier 2024 - par Info Clermont Métropole
Olivier Bianchi : « Pour le CCAS, c'est douloureux mais il n'y avait pas d'autre choix »
Olivier Bianchi lors de ses voeux à la presse aux côtés de Christine Dulac-Rougerie.

Lors de ses voeux à la presse, présentés le mardi 16 janvier, Olivier Bianchi, le maire de Clermont-Ferrand, est revenu sur les sujets qui font l'actualité, du CCAS aux transports en passant par la culture.

Le maire l'a dit en introduction : « ma seule boussole, ce sont les Clermontois. J'ai moins d'ambition nationale mais il est important de se concentrer sur l'essentiel. Je veux continuer à rassembler, à apaiser. La constance c'est une vertu en politique. » Olivier Bianchi est revenu sur les dossiers chauds comme les travaux ou l'insécurité. « Ce que l'on a fait, il fallait le faire. Ce devoir de transition est obligatoire. Aujourd'hui on me déteste mais demain on m'adorera ».

Certains Clermontois n'ont plus de service à domicile avec le CCAS (Centre communal d'action sociale). L'opposition a réagi. Comment améliorer cette situation ?

En réalité, le service d'aide à domicile a grossi et nous n'avons peut-être pas rappelé les critères pour accéder à ce service, comme les critères sociaux et malheureusement, il est en déficit chronique. Je ne peux donc pas aggraver la réalité des choses. Tous les ayants droit qui bénéficient de ce service et qui en ont besoin pour des raisons médicales ou de budget continueront à avoir ce service public. Nous avons 1 100 personnes qui ont ce dispositif et on va le supprimer pour 200 personnes. Ces dernières ont des retraites suffisantes pour se tourner vers les services marchands car il y a 14 services de ce secteur et d'autres pourraient se tourner vers d'autres entreprises de ménage ou d'aide à la personne car c'est une dame de la ville qui vient faire le ménage chez eux. Je conçois que cela soit perturbant quand cela a été la même personne depuis longtemps, que quand on reçoit un courrier c'est compliqué mais il y a eu un premier courrier en octobre. Nous avons des contrats avec des ayants droit et si je signe le contrat en janvier, je suis obligé de les garder un an et le déficit continue à s'aggraver. J'ai rencontré les 14 directeurs d'établissements privés qui travaillent dans ce secteur. Je les ai informés que nous allions libérer 200 ayants droit qui chercheraient des prestataires et une vingtaine de TP contractuels qu'ils pouvaient recruter. Je sais que certains de mes contractuels non renouvelés n'ont pas accepté d'aller dans d'autres entreprises considérant qu'ils étaient mieux payés à la Ville de Clermont-Ferrand. Ce qui explique aussi en partie les déficits dont on parle. Cela fait partie des mauvaises nouvelles que l'on aimerait ne pas avoir à gérer. C'est douloureux mais il n'y avait pas d'autre choix. Le déficit est de 200 000 euros par an et par Ehpad et nous en avons 6. Vous avez à peu près les chiffres qui vous amènent aux 10 millions de déficit.

Puisque l'on parle de boussole, la Ville a noué un partenariat avec Waze, l'application pour éviter les bouchons en ville ?

Souvent on l'utilise en vacances et là où on ne connaît pas. On se dit « on est Clermontois, on connaît bien la ville » mais pas celle des travaux et des chantiers. Nous avons conventionné avec Waze, nous payons un personnel mis à disposition de Waze et qui tous les jours met en temps réel les données à jour que Waze propose des circulations. Je le mets de temps en temps et je vois des voitures qui prennent les mêmes itinéraires folkloriques que moi. Cela marche, on gagne du temps mais on prend des chemins très contre intuitifs. Et certains continuent de s'agglutiner dans les secteurs difficiles. Donc branchez-vous sur Waze ! Au moins pendant la durée des travaux.

Vous n'avez pas d'ambitions nationales mais on attendait la nomination du ministre des transports. Vous faites partie d'Objectif Capitales...

(Il coupe) C'est dramatique, cela ne devrait pas traîner. Soit vous sortez un gouvernement, soit vous n'en sortez pas. Cela veut dire qu'ils vont être ministre délégué ou secrétaire d'État et vous avez cela pour le logement et le transport. Comment expliquer ça alors que ce sont les deux postes les plus lourds dans la vie quotidienne des familles françaises ? C'est une sorte de découplage entre les élites politiques nationales et les citoyens. C'est dramatique.

On a beaucoup parlé de la culture. Qu'est-ce qu'il va rester de cette candidature comme capitale de la culture 2028 ?

La politique culturelle va continuer. Nous sommes en train de faire les réserves du musée, le chantier de la bibliothèque avance, on va continuer et j'ai demandé aux équipes de la candidature de faire un tour du territoire pour essayer de définir ce que pourrait être un projet non plus de capitale européenne mais de coopération artistique et culturelle à l'échelle du massif. À savoir qui est prêt à financer, que l'on connaisse les moyens et qu'en juin on puisse définir un projet et sa dimension. Cela ne pourra pas ressembler à une capitale européenne mais il y a des énergies que l'on doit continuer à faire avancer et à capitaliser. En 2028, il y aura de toute façon un grand évènement qui sera l'anniversaire du Festival du Court métrage et on sera au rendez-vous en les soutenant.

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