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Fleur Mino - Il était une voix

09h58 - 28 août 2017 - par Info Clermont Métropole
Fleur Mino - Il était une voix
« Quand j’étais petite je chantais tout le temps. A trois ans, je disais que je voulais être chanteuse » © Ledroit-Perrin - © CULT_FLEURMINO

[caption id="attachment_217961" align="aligncenter" width="800"] « Quand j’étais petite je chantais tout le temps. A trois ans, je disais que je voulais être chanteuse » © Ledroit-Perrin[/caption] A l’affiche de nombreuses comédies musicales, cette soprano originaire de Cournon d’Auvergne vient de sortir « French Kiss », son premier disque. Un récital lyrique de musiques américaines qui couronne une carrière sans fausse note. Montmartre, c’est terminé. Pour se rapprocher de sa famille et se sentir moins à l’étroit, Fleur Mino vient d’acheter un logement à Vichy. Une maison « dans son jus », précise-t-elle, dans laquelle la jeune femme envisage – si tout va bien - d’accueillir des artistes en résidence. Fleur Mino ne dit pas son âge. Dans le métier, on préfère la discrétion. Avec son visage de poupée nimbé d’une longue chevelure blonde, elle semble avoir conservé la légèreté et l’insouciance de l’enfance. « Interpréter un personnage » Sa voix, cristalline et éclatante, est ce qu’elle a de plus précieux. Soprano professionnelle, elle a bouleversé l’auditoire des plus grands théâtres, enfilant tour à tour les costumes de la « Petite Sirène », de la Fée Bleue dans « Pinocchio », de Cunégonde dans « Candide », de Maria dans « West Side Story », de Maria Rainer dans « La Mélodie du Bonheur » ou encore de Cosette dans « Les Misérables. » « Ce que j’aime dans l’art lyrique, c’est vivre et interpréter un personnage ; lui confier ma voix et mon corps. J’aime remplir une salle avec la voix, sans micro, accompagnée d’un orchestre. C’est aussi un moyen pour moi de me connecter à mes émotions » explique cette artiste à fleur de peau, qui compare son engagement physique à celui d’un sportif de haut niveau. Fleur Mino vient de sortir sur le label Klarthe son premier album, « French Kiss », un récital lyrique avec piano sur un répertoire de musique américaine. Femme-caméléon, elle y fait ce qu’elle affectionne le plus : donner corps à des héros d’opéra, d’opérettes et de comédies musicales. Perdus ou éperdus, elle les ressuscite avec douceur, grâce et sensibilité. Bernstein, Rodgers, Moore ou Arlen apprécieraient l’hommage. https://www.youtube.com/watch?v=9hczDJhqxvc

Kevin Amos au Piano

Pour mettre en musique les acteurs de cette comédie humaine, Fleur Mino s’est entourée du pianiste, arrangeur et chef d’orchestre londonien Kevin Amos. Une pointure, qui a conseillé et accompagné les plus grandes formations. « C’était très facile de travailler ensemble. Nous avions une vraie affinité musicale. » Sur scène, ce « French Kiss » n’est pas seulement un récital, mais un vrai spectacle, qui donnera lieu à une tournée. Habituée aux salles les plus prestigieuses, Fleur Mino a joué au Théâtre du Chatelet, à l’Opéra Bastille, à l’Olympia, aux Folies Bergères, à l’Auditorium de Madrid, à l’Opéra de Lyon, mais aussi dans de nombreux Zénith et à l’étranger. On l’a vue à l’Esplanade Theater à Singapour, au Théâtre Antique de Cartage, dans les grottes de Jeita au Liban ou au Théâtre de Tunis. Et bientôt à l’Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand ? « On étudie ça » précise, sourire aux lèvres, la jeune femme.

« Fascinée par les grands classiques »

Pour Fleur Mino, jouer en Auvergne aurait une saveur toute particulière : celle de l’enfance. C’est à Cournon d’Auvergne qu’elle a grandi, qu’elle a suivi sa scolarité. « Quand j’étais petite je chantais tout le temps. A trois ans, je disais que je voulais être chanteuse. Pourtant, mes parents n’étaient pas du tout dans ce milieu » se souvient-elle. Pour trouver sa voix, elle s’inscrit à l’école municipale de musique de Cournon d’Auvergne, au Centre d’Art Polyphonique d’Auvergne et au Conservatoire de Clermont-Ferrand, avant de s’envoler pour Lyon et Paris. C’est à l’Académie Internationale de Comédie Musicale, où elle enseigne aujourd’hui, que cette artiste pluridisciplinaire se forme au théâtre et à la danse. « J’ai toujours été fascinée par les grands classiques de Broadway » glisse-t-elle. Petite, Fleur Mino était timide et réservée. Aujourd’hui, elle se produit devant un public conquis.  Pour cette soprano au parcours sans fausse note, le chant a eu une autre vertu : il lui a permis de s’affirmer et de faire éclore sa personnalité.  

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