Lexus RX 450 h : l'hybride premium

En plus de 15 ans, Toyota a vendu plus de 7 millions de voitures hybrides dont un million rien qu'en Europe. Sous son nom mais également sous celui de Lexus, marque de luxe du Japonais qui produit près de 600 000 véhicules par an. Lancé en 1998, Le RX est ce qu'on appelle un SUV premium, cocktail entre un break, un 4X4 et une berline de luxe. La quatrième génération qui vient de voir le jour se particularise par une présentation encore plus luxueuse et un style plus agressif. Comme toutes les Lexus, il se reconnait à sa fameuse calandre trapézoïdale un peu massive à mon goût. Mais il faut admettre que son épaisse silhouette plus tendue est réussie et reste assez légère grâce la forme originale de son pavillon notamment au niveau du dessin de la custode. Pour avoir pu le comparer avec l'ancienne version, l'habitacle apparaît plus cossu avec des matériaux de meilleur aloi et plus doux au toucher et un grand écran de GPS de 20 pouces. Bien entendu, l'équipement varie selon le degré de la finition mais on note un hayon électrique automatisé, une lecture des panneaux de signalisation et sur certaines versions, un affichage tête haute et même un générateur de bruit moteur plus un large arsenal sécuritaire particulièrement un régulateur de vitesse adaptatif. Trois moteurs dont deux électriques En parlant du bruit moteur, il est très agréable aux oreilles, puisque le RX est mû par un 6 cylindres en V essence de 3, 5 litres épaulé par deux moteurs électriques. Un devant et à l'arrière pour entraîner l'essieu arrière et le transformer en 4 roues motrices lorsque le besoin s'en fait sentir. Aux 263 ch du moteur thermique (13 de plus), il faut ajouter les 167 ch des roues avant plus les 68 ch dévolus aux roues arrière. Soit 313 chevaux au total (limités par la capacité des batteries) avec 335 Nm de couple. Malgré la puissance accrue, Lexus annonce une chute des émissions de Co² assez importante avec 120 g/km (bonus neutre) et c'est plutôt bien. On sait comment marche un véhicule hybride, en mode thermique avec le moteur uniquement essence (265 ch), cumulé lorsqu'on a besoin de puissance (313 ch) ou en mode purement électrique. Las, l'autonomie reste assez faible avec 2 kilomètres seulement et sert uniquement dans les manœuvres. Mais il faut avouer que les batteries dont le volume a été réduit, se rechargent très rapidement. Aux critiques portant sur la trop faible autonomie, Lexus répond en en disant préférer un système très éprouvé utilisant des batteries sans problème. S'il avait choisi le système de l'hybride rechargeable, comme le propose la concurrence, le poids aurait été accru et le prix augmenté de 8000 euros environ. Une réponse qui ne satisfera pas tout le monde, on s'en doute. Plaisante Le Lexus RX 450 h reste plaisant à conduire avec des trains roulants mieux maîtrisés que naguère qui font oublier que ce gros joujou pèse plus de 2 tonnes. Il très confortable, silencieux et bien isolé de la route, plus vaste intérieurement que la concurrence, ce qui n'est pas le cas du volume du coffre obéré par les batteries. En roulant gentiment, j'ai lu 9,5 l sur l'ordinateur de bord contre 11,5 pour mon copilote qui a abusé de la boîte CVT en mode sport. Loin, très loin des consommations normalisées (5,3 l) ! Quoiqu'il en soit, c'est un beau véhicule qui reste intéressant. Ses prix varient de 64 900 euros à 83 600 euros pour l'Exécutive équipé d'une profusion de gadgets, d'une suspension adaptative et d'un magnifique volant bois doux à la caresse. Patrice Vergès.