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Analyser l'eau de sa piscine : quand, pourquoi et comment ?

15h30 - 01 juin 2025 - par Info Clermont Métropole
Analyser l'eau de sa piscine : quand, pourquoi et comment ?
Il est indispensable de contrôler régulièrement la qualité de l'eau de sa piscine avec un équipement adapté. - © Getty Images - Bill Oxford - Bill Oxford

Tout propriétaire de piscine doit scrupuleusement veiller à la qualité de l'eau. Pour ce faire, il existe une myriade d'appareils, dont nous allons apprendre ici le fonctionnement...

Si beaucoup d'entre nous la considèrent comme une corvée, l'analyse de l'eau du bassin n'en demeure pas moins obligatoire pour d'évidentes raisons d'hygiène.

Il va de soi qu'entre une onde limpide et un magma trouble, charriant des nuées d'insectes noyés et de feuilles mortes, un nageur sensé fuira la seconde à toutes jambes !

Le plaisir de la baignade dépend étroitement de la qualité de l'eau. Cette dernière, lorsqu'elle ne répond pas aux normes, peut être particulièrement agressive pour les muqueuses ou les yeux et, de fait, occasionner bien des désagréments : dessèchement, irritations, mycoses, démangeaisons, mais aussi détérioration de l'équipement (échelles, parois, systèmes de filtration...).

Un trio à surveiller

L'analyse de l'eau s'effectue à l'aide d'un kit complet, en vente chez les piscinistes et dans les magasins de bricolage.

Pour effectuer une analyse complète, trois critères entrent en ligne de compte, à savoir la dureté, l'alcalinité et l'acidité de l'eau. Cette dernière est sans nul doute le plus connu de ces trois paramètres et se mesure en calculant le taux de pH, ou potentiel hydrogène. Celui-ci a une influence directe sur la clarté de l'eau.

Pour le déterminer, il faut réaliser des tests colorimétriques, qui se présentent sous la forme de bandelettes changeant de couleur en fonction du taux mesuré. On l'estime satisfaisant lorsqu'il se situe entre 7,2 et 7,6. Plus ce chiffre est bas, plus l'eau est acide et néfaste pour la peau.

À l'inverse, plus il est élevé, plus elle est alcaline et risque de favoriser la prolifération des algues.

Le tH - ou titre hydrotimétrique - quantifie quant à lui la dureté de l'eau, en mesurant sa teneur en calcaire et en magnésium. Il doit se situer entre 10 °F et 25 °F. Une eau trop " douce " peut potentiellement endommager vos équipements, tandis qu'un taux de minéralisation trop haut favorise la formation de tartre sur les bords de la piscine.

Enfin, le TAC (ou titre alcamétrique complet) correspond à la teneur en bicarbonate et en carbonate de l'eau de votre piscine. Ce taux est directement lié au maintien du pH : plus il est fort, plus celui-ci est stable.

On préconise généralement un taux situé ente 10 °F et 30 °F. Le TAC peut aisément être ajusté, que ce soit en rajoutant du bicarbonate de soude (s'il est trop bas) ou une solution acide (pour le baisser).

Une tâche hebdomadaire

Certaines personnes ont tendance à n'analyser l'eau de leur piscine qu'une fois par mois. Or, celle-ci nécessite bien plus de vigilance, dans la mesure où elle est en contact permanent avec l'air, chargé de particules polluantes et de poussières.

Les baigneurs eux-mêmes contribuent à la dégradation de l'état de l'eau.

Entre la sueur, les crèmes solaires, la salive et les cheveux - surtout si ceux-ci ont récemment fait l'objet d'une teinture, nous sommes de véritables nids à microbes ! Il est donc conseillé de procéder à cette batterie de tests une fois par semaine en moyenne. Cela vous permettra de conserver une eau saine et sans danger, sans pour autant incommoder vos proches pressés de plonger.

Néanmoins, si votre piscine est très fréquentée - et plus particulièrement par des enfants -, il est préférable d'augmenter le rythme des tests et de les répéter deux à trois fois par semaine.

De même, si la température de l'eau dépasse les 28 °C, il convient de garder l'œil ouvert : au-delà de ce seuil, le chlore a tendance à perdre en efficacité.

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