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Prévenir - Sécuriser - Protéger. Tranquillité publique : 10 mesures pour "aller plus loin"

18h07 - 23 mai 2024 - par Julien POIREAU
Prévenir - Sécuriser - Protéger. Tranquillité publique : 10 mesures pour
277 caméras de vidéo protection sont déployées sur la métropole, et 8 nouvelles seront installées.

Considérer la sécurité publique comme une politique "comme les autres". C'est le souhait du maire Olivier Bianchi, qui a présenté aujourd'hui 10 mesures pour accélérer sur la question de la sécurité des Clermontois.

Prévenir, sécuriser et protéger, c'est la nouvelle doctrine sécuritaire présentée par Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et président de la Métropole Clermontoise. "À ceux qui disent que rien n'est fait et que les choses s'aggravent, oui les choses s'aggravent, mais on ne peut pas dire que rien n'est fait", explique le Maire, qui s'est montré particulièrement remonté contre l'opposition sur cette question.

"Je suis insupporté par la façon de procéder de l'opposition, considérant qu'il n'y a pas plus de dangers dans les villes de gauche", qu'il n'y a de calme que dans les villes de droite. Le maire a donc présenté une liste de "10 mesures concrètes" sur la question de la tranquillité publique. Une forme de tour de vis sur la question de la sécurité dans la ville.

Recruter

C'est dans ce sens que se tournent plusieurs des points énoncés par le Maire. Actuellement, le service de police municipale compte 75 agents, dont 53 policiers municipaux et 21 ASVP (Agent de Surveillance de la Voie Publique). Des effectifs qui seront renforcés, des 2 côtés, pour assurer une plus grande présence sur l'espace public.

Le recrutement d'ASVP, dans le but de veiller au respect des nouveaux lieux de mobilités dans la ville, fait écho au projet InspiRe en construction. Deux services seront aussi créés au sein de la police municipale. D'abord la création d'une équipe cynophile au sein de la brigade du soir. Des moyens renforcés pour cette brigade lancée en juillet 2022, suite à une promesse de campagne du Maire. Un renfort bienvenu pour cette unité, victime de 11 outrages à agent sur l'année 2023, sur un total de 15 outrages recensés sur cette période. Une équipe moto sera aussi créée, avec des agents spécialement formés, et le centre de supervision urbain effectue, lui aussi, le recrutement de nouveaux opérateurs.

Vidéoprotection

Autre point important du dispositif, la vidéo surveillance, qui s'est développée dans la ville. "Au début de mon mandat, il y avait 14 caméras de surveillance", constate le maire. Aujourd'hui, 277 caméras de vidéo protection sont déployées sur la métropole, et 8 nouvelles seront déployées. Ce dispositif est utile pour la police municipale, mais aussi nationale ou encore pour guider les services de secours.

Cette unité sera elle aussi renforcée par la mise en place de la vidéo-verbalisation, qui permettra à un agent assermenté de dresser des contraventions grâce à cet outil. La vidéoprotection va aussi être étendue dans les zones d'activités économiques de la métropole. Enfin, un comité d'éthique de la vidéoprotection sera installé pour veiller aux bonnes pratiques.

Plus sollicitées

Le constat des chiffres est assez marquant entre 2021 et 2023 pour l'activité de la police municipale. Les services constatent une augmentation générale des infractions, passant de 954 à 1979, ou encore des rappels à la réglementation passant de 565 en 2021 à 1902 en 2023. Des chiffres qui s'expliquent par une augmentation de l'efficacité du travail de la police municipale, mais aussi par une augmentation des incivilités, délits et sollicitation envers les équipes de la police municipale. En 2023, police secours à reçu 90 000 appels contre 20 000 pour la police municipale, soit une hausse de 5 000 sollicitations en 1 an.

Enfin, l'un des secteurs qui augmente, ce sont les contraventions pour stationnement gênant ou très gênant. 23 500 contraventions en 2023 contre 12 100 en 2021. La municipalité assume que le temps de la pédagogie est passé, mais se défend de vouloir remplir les caisses. Selon les équipes du maire, une partie de ces contraventions sont versées à la métropole, pour financer les transports gratuits le week-end. Cela représenterait 1,5 million d'euros, soit 80 % du coût de l'opération.

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