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Tagada Jones à Billom le 22 mars : « La scène c'est notre ADN ! »

06h59 - 14 mars 2024 - par Recueillis par Guillaume BONNAURE
Tagada Jones à Billom le 22 mars : « La scène c'est notre ADN ! »
« C'est toujours avec un petit pincement au coeur que l'on monte sur scène avec les Sheriff » (© Mathieu Ezan). - © Mathieu Ezan

Le vendredi 22 mars, à Billom, Tagada Jones se produira pour sa « tournée du siècle » aux côtés des Sheriff, de Dirty Fonzy et de Not Scientists lors d'une grande soirée punk-rock. Entretien avec « Niko », Nicolas Giraudet, le chanteur du groupe rennais.

Best of, grande tournée, Olympia et anniversaire que vous allez fêter à Billom… C'est une belle année !

C'est du costaud mais en même temps, trente ans, cela se fête ! L'idée pour nous c'était de faire une tournée anniversaire et de marquer le coup, de faire une espèce de cadeau. On s'est posé la question de faire un nouvel album mais cela ne marquait pas assez cette rétrospective des trente années de carrière du groupe donc on a préféré faire ce « best of ». On ne voulait pas juste faire une compilation à l'heure du numérique donc nous avons eu l'idée de réenregistrer et de réinterpréter tous les titres à la sauce Tagada 2024, d'enregistrer ça et de coucher sur la bande des expériences que nous avons pu faire avec nos amis des Bidons de l'enfer sur scène ou avec un quatuor. L'idée c'était de faire une photographie de Tagada Jones en 2024 tout en faisant une rétrospective de tout ce que l'on a pu jouer. La seule question c'était : quels titres on va reprendre et nous nous sommes orientés vers les morceaux que l'on se sentait le plus à même de défendre sur scène.

La scène c'est votre terrain de jeu ?

Oui car l'ADN du groupe c'est de faire des concerts et pas créer des albums et des morceaux pour passer à la radio. De toute façon on ne passe pas à la radio (sourires). Et à travers cet album best-of, ce que l'on vit c'est une année de concerts car nous sommes un groupe de live. Et tout ce que l'on fait c'est créer de la musique dans l'optique d'aller à la rencontre des gens sur scène.

Et vous revenez en Auvergne mais pas pour le Warm Up du Hellfest cette fois mais à Billom. Sans le « Gros 4 » (Mass Hysteria, Tagada Jones, Ultra Vomit et No one is innocent) mais avec 3 autres groupes dont les Sheriff ?

C'était l'occasion de faire quelque chose de drôle car les Sheriff fêtent leurs 40 ans, nous les 30. Et l'an dernier, à la terrasse d'un café on a eu cette idée de prendre un groupe qui fête ses 20 ans et un autre qui célèbre ses 10 ans et puis nous faisons une tournée du siècle. Parfois cela ne tient pas à grand-chose. Il y a une dizaine de dates dont celle de Billom et ce sera la première fois que l'on jouera à Billom même si on a beaucoup joué en Auvergne.

Vous êtes plus jeunes que les Sheriff qui ont été un peu une référence pour vous…

Oui j'ai toujours dit que notre groupe était né des cendres du rock alternatif français. La grande vague de ce genre musical c'était juste avant nous. Les Sheriff, les Bérurier noir, Parabellum, la Mano Negra… C'est toujours avec un petit pincement au cœur que l'on monte sur scène avec les Sheriff car ce sont nos grands frères. Ils ont allumé la mèche de cette passion et on oubliera jamais ça.

Il y a également deux autres groupes avec vous Dirty Fonzy et Not Scientists. Vous pouvez nous en parler ?

Not Scientists c'est un groupe composé d'une partie du groupe Uncommonmenfrommars que les gens connaissent aussi. Musicalement c'est un univers complètement différent, plutôt punk rock avec un côté années 80 dans le son mais avec toujours une énergie incroyable et des compositions dingues. C'est un groupe à découvrir. Dirty Fonzy est plus sur le côté punk américain et vient tout juste de sortir un album. Cela va être une belle soirée.

Certains titres chantés en chœur lors de vos concerts comme « Mort aux cons » et « Je suis démocratie » sont sur votre best-of. Des titres qui auront encore un fort écho vu la tendance politique actuelle…

Nous, on n'a pas changé car les choses n'ont pas évolué positivement. On est toujours obligés de pointer du doigt de nombreux problèmes récurrents et même si on change de prisme pour ne pas faire la même chanson, on est obligé de revenir sur des sujets comme le fascisme car la société n'évolue pas dans le sens que l'on souhaitait. C'est notre ADN, nos concerts sont de grandes fêtes, les gens sont là pour s'éclater, pas pour se prendre la tête. Nous avons nos idées et on les assume, mais justement parce que l'on prône la liberté, on n'oblige pas le public à penser la même chose que nous.

Vendredi 22 mars à 18 h 30. Le moulin de l'étang 63 160 Billom. Tarif unique/ placement libre : 32 €. Parking et restauration sur place. Billetterie https://bit.ly/3Osr3Db. 

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