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Jérôme Gallo : "Je fais ce Mondial 2023 grâce à l'ASM et à ses supporters"

18h14 - 29 septembre 2023 - par Info Clermont Métropole
Jérôme Gallo :
Jérôme Gallo, ici pendant la Coupe du monde de rugby aux côtés d'Ana, son binôme (© Nicolas Goisque).

Speaker de l'ASM et de l'AS Saint-Étienne, Jérôme Gallo ambiance les matches et annonce les compositions d'équipes dans le Chaudron et à Lyon durant la Coupe du monde de rugby. Une aventure unique.

Jérôme, c'est la première fois que vous officiez pour une Coupe du monde de rugby ?

Chez les grands, oui, car j'avais fait la Coupe du monde des moins de 20 ans à Béziers en 2018 quand les Bleuets avaient été champions du monde (Avec Woki, Ntamack...). Mais là, être speaker sur 9 matches de la Coupe du monde 2023 à Lyon et à Saint-Étienne, que je connais bien, c'est un bonheur (Jérôme est Stéphanois et speaker de l'ASSE N.D.L.R.). Mais c'est très intense et nous avons attaqué sous la chaleur avec un Italie-Namibie à 13 heures le premier week-end. C'est compliqué d'animer des tribunes vides car les spectateurs restaient à l'ombre... Il fallait se lever à 6 heures pour répéter avec Anna Belyaeva mon binôme. La chance que l'on a, c'est que l'on a beaucoup de liberté. Il y a des textes imposés avec les sponsors bien sûr mais sur l'animation du stade et pour ambiancer le public c'est très facile. J'ai l'impression d'être au Michelin ! Alors que pour l'Euro 2016 de football, on ne bougeait pas une oreille, il ne fallait pas sortir du cadre. Anna a l'habitude des grands évènements sportifs. Elle parle six langues, elle a la pêche, elle est top ! À Lyon, je suis avec le speaker de l'Olympique lyonnais, dans son stade, moi l'ennemi, c'est drôle.

Il y a eu quelques petites polémiques au début mais depuis tout va bien ?

Les soucis ne nous ont pas touchés. Les stades sont quasi pleins, pour Australie-Fidji, l'ambiance était dingue, on avait l'impression que le XV de France jouait, l'organisation et les répétitions aux bords du terrain se passent très bien et World Rugby est très discret. On apprécie encore plus les hymnes avec l'ajout de la musique. L'association entre les chœurs des enfants et la musique c'est top. France 2023 a été très réactif. À côté de ça, je suis très content de pouvoir revoir des joueurs de l'ASM actuels comme Fritz Lee ou passés comme Julien Bonnaire ou Mike Tadjer.

Comment devient-on speaker ?

Un peu par hasard. En 2002, j'ai eu l'occasion de remplacer un ami animateur à NRJ qui ne pouvait pas faire un match de l'AS Saint-Étienne un lundi soir pour la Ligue 2. J'ai dit oui puis nous avons animé les matches à deux. Puis j'ai commencé à l'ASM en 2007 et au Clermont-Foot 63 de 2016 à 2022. Stéphanois d'origine, j'ai été adopté par tous les Auvergnats. J'aime m'amuser à dire qu'après mon arrivée, l'ASSE est remontée en Ligue 1, que l'ASM a été championne de France et que le Clermont Foot est monté en Ligue 1.

Et depuis vous avez fédéré les speakers dans une organisation ?

Je suis président fondateur de l'Association des speakers et maîtres de cérémonies (ASMC). Nous en avons 75 dans l'asso et 45 candidatures ont été envoyées pour France 2023. Nous avons 16 speakers sur ce mondial. On intervient aussi en entreprise. J'ai les meilleurs du foot, du rugby, du hand ou du volley avec Olivier Duroir qui est speaker avec les Panthères de Chamalières.

Tout est parti de l'ASM ?

Si je fais la Coupe du monde, c'est grâce à l'ASM, mon club, et aux gens du rugby qui me connaissent et apprécient mon travail. Sans l'ASM, je ne serai pas au Mondial. Je le dois au club et à ses supporters car sans un super public, tu ne peux pas mettre l'ambiance. J'ai fait plus de 20 ans d'ASSE et 18 ans d'ASM. Quand j'arrêterai, je pourrai dire que j'ai eu beaucoup de chance d'être speaker des meilleurs supporters de France.

Dans les périodes compliquées c'est dur d'être speaker ?

Je ne force pas les choses. Au Michelin, ce sont les Ultras Vulcans, les Mordus ou les Arvernes qui lancent les chants. Si je reprends un peu c'est pour que cela prenne plus vite. Ils mettent le feu sans moi. Il ne faut pas forcer les choses, quand le public n'a pas envie, il n'a pas envie. Surtout quand le match n'est pas top. Je suis fier de représenter le club et la région, encore plus à Lyon.

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