Des zones d'attentes pour le stationnement des livreurs en centre-ville

La ville de Clermont-Ferrand a lancé un plan d'actions expérimental le lundi 16 mai pour apaiser la zone piétonne. Les livreurs de repas à deux roues motorisées doivent désormais stationner sur des « zones d'attentes ».

Depuis plusieurs années, et encore plus depuis le covid, les livraisons de repas à deux roues motorisées explosent. Un phénomène qui perturbe la tranquillité des riverains et les met parfois même en danger.

« Il fallait vraiment que l'on agisse », avoue Didier Muller, adjoint au maire en charge du commerce. Depuis le 16 mai, les livreurs qui se déplacent en scooter sont tenus de stationner sur les nouvelles zones d'attente et de continuer leur chemin à pied pour réceptionner une commande. « C'était une demande des restaurateurs-cafetiers parce que les scooters passaient en vitesse dans des petites rues et parfois entre les tables. C'était assez dangereux pour les piétons, pour les enfants et pour les personnes âgées. » La municipalité avait déjà averti les plateformes de livraison sans succès : « Pour eux, ce n'est pas leurs employés parce que ce sont des indépendants. Ici comme ailleurs c'est toujours le même refrain. »

Cinq zones d'attente, matérialisées par un marquage au sol et une signalisation verticale, ont été créées : place de Jaude, place de l'Étoile, à Gaillard, rue Nestor-Perret et place de la Résistance. « On a quadrillé un peu le centre-ville, explique Cyril Cineux, adjoint à la circulation et au stationnement, mais ça reste une expérimentation, s'il y en a besoin d'autres on pourra en mettre d'autres. Si on doit les déplacer parce qu'elles ne répondent pas complètement on peut le faire. »

Il s'agit bien d'un plan d'actions évolutif qui pourra être adapté en fonction des retours des riverains et de son efficacité.

SANCTUARISER

Le nouveau dispositif sera accompagné jusqu'au 16 octobre d'un « barriérage » de plusieurs rues piétonnes qui empêchera le passage des scooters. L'objectif est de partager l'espace public. « On essaye de faire en sorte que les restaurateurs et les livreurs puissent continuer à travailler sans déranger les autres utilisateurs et sans les mettre en danger », conclut Cyril Cineux. Les rues Nestor-Perret, Champfort, rue des Minimes, de la Boucherie, Terrasse, Ribeyre-Jaffeux, Michodière, Saint-Dominique, de l'Ange, rue des Petits-Gras et rue des Chaussetiers sont concernées.

CONTRÔLES

La police avait déjà commencé un travail de prévention auprès des livreurs. Et d'après les agents, de nombreux utilisateurs de scooter sont revenus au vélo, du fait des contrôles. Contrairement aux deux roues motorisées, « les vélos pourront toujours aller jusqu'aux restaurants », assure l'adjoint en charge de la circulation et du stationnement. La police municipale renforce maintenant ses contrôles pour veiller au respect des mesures.

Didier Muller rapporte que « Rien que sur l'Avenue des États-Unis, il y a eu, il n'y a pas très longtemps, près de 400 contrôles pour des scooters qui étaient sur la voie du tramway ou qui passaient dans des rues piétonnes ».

En cas d'infraction, les contrevenants s'exposent à des amendes pouvant atteindre 135 euros.