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La Ville met un coup d'accélérateur sur la transition énergétique du bâti

11h35 - 09 mars 2022 - par Info Clermont Métropole
La Ville met un coup d'accélérateur sur la transition énergétique du bâti
Le futur équipement associatif et sportif Saint-Jean vise le label « bas carbone » E+C- (© CRR).

Rénovations thermiques, utilisation d'énergies renouvelables, connexion aux réseaux de chaleur de la métropole... La Ville accélère la transition énergétique de son patrimoine bâti à travers un ambitieux programme de travaux.

La Ville de Clermont-Ferrand compte plus de 530 installations destinées à mesurer ses consommations énergétiques, dont 340 pour l'électricité et 150 pour le gaz. Chaque année, la facture correspondante s'élève à 3,5 millions d'euros. Ces équipements consomment 40.3 GWh d'énergie et libèrent 7 500 tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Bref, l'impact pour se chauffer ou s'éclairer est loin d'être neutre pour la collectivité.

Pour faire baisser l'addition, agir contre le changement climatique et lutter contre l'épuisement des ressources, la municipalité a donc engagé un ambitieux programme de transition énergétique pour son parc existant, qui représente la majeure partie du patrimoine municipal. Il s'agit d'améliorer l'isolation des bâtiments, de recourir aux énergies renouvelables, d'utiliser des matériaux biosourcés... Les leviers d'action sont multiples.

Cet ambitieux projet sera doté d'une enveloppe de 20.5 millions d'euros, conformément à la Programmation Pluriannuelle d'Investissement 2021-2026 votée au mois de juin dernier. Toutes les nouvelles constructions (premier exemple, le gymnase Saint-Jean, d'un coût de 17,10 M€) seront exemplaires d'un point de vue énergétique et environnemental.

Objectif : franchir une étape de plus vers la création d'un territoire à énergie positive d'ici 2050, en réduisant fortement les consommations d'énergie et en couvrant les besoins résiduels par des énergies renouvelables locales.

équipements rénovés

D'un point de vue méthodologique, un premier travail d'analyse énergétique a permis d'identifier en 2018 les sites les plus énergivores. Parmi ceux-ci quatorze sites ont ainsi fait l'objet d'une étude de faisabilité de rénovation énergétique pour un montant prévisionnel de travaux de 18 millions d'euros.

Il s'agit des écoles Alphonse-Daudet, Jules-Ferry, Jean-Macé, Jules-Vallès, du site Lacepede et de la crèche de Montferrand. Sont également concernés le Centre Anatole-France, la Maison du Peuple et les gymnases Autun, Fleury, Verne, La Charme, Perrier et Thévenet.

Dans le cadre du plan de relance, deux opérations ont été lancées en 2021 : le Centre Anatole-France, qui va bénéficier d'une isolation thermique extérieure, du remplacement des menuiseries et d'une utilisation de matériaux isolants biosourcés pour un gain prévisionnel de consommation de 50 % soit 40 tonnes de CO2 économisées par an. Le montant des travaux est de 1,18 M€ TTC pour une livraison en juin 2022.

Et le groupe scolaire Alphonse-Daudet. Une double isolation thermique est prévue par l'extérieur et par les plafonds pour un montant de 1,44 M€ TTC. La réduction de consommation prévisionnelle sera de 55 % soit 2,5 tonnes de CO2 par an. Les travaux réalisés en site occupé démarreront en avril 2022.

Réseaux de chaleur

Les réseaux de chaleur consistent à centraliser la production de chaleur dans une chaufferie utilisant des énergies renouvelables et distribuer cette chaleur aux bâtiments du secteur (logements, bâtiments tertiaires, bâtiments industriels...) via des réseaux enterrés.

Actuellement, de nombreux bâtiments municipaux sont raccordés aux réseaux de chaleur métropolitains (stade Leclanché, gymnase de la Charme, Maison de Quartier de Champratel, crèche des Vergnes...)

Dans le cadre de l'extension de ces réseaux, plusieurs nouveaux équipements municipaux seront raccordés en 2022. Il s'agit des groupes scolaires Chanteranne, Victor-Duruy, Jules-Michelet, de la Coopérative de Mai, de Polydôme et du gymnase Raymond-Perrier. Ce raccordement permettra d'économiser 230 tonnes équivalents CO2.

Actuellement en développement, les réseaux de chaleur de la métropole afficheront d'ici 2026 une longueur totale de 70 km et desserviront plus de 20 000 équivalents-logements. Ce déploiement permettra d'économiser environ 25 000 tonnes supplémentaires de CO2 par an, soit l'équivalent du retrait de 10 000 voitures.

Du bois à la place du fioul

Pour poursuivre la transition énergétique du territoire, les dernières chaudières au fioul des équipements municipaux sont progressivement remplacées par des chaudières au bois/gaz, beaucoup plus vertueuses sur le plan environnemental.

Parmi les prochains équipements concernés par ce type de remplacement, citons les groupes scolaires Denis-Diderot, Jean-Moulin, Pierre-et-Marie-Curie et Paul-Bert, mais également la Maison de Quartier de Chanteranne et le Buron de Super-Besse. Ces travaux représenteront un gain de 550 tonnes équivalents CO2. Le coût de ces remplacements, qui seront réalisés entre 2022 et 2023, est de 2 250 000 €

Formation

Pour améliorer encore davantage la consommation d'énergies, une attention particulière est apportée au suivi des contrats, aux travaux d'entretien ou à l'optimisation de réglages.

Parmi les différents leviers d'économie d'énergie, les usages ont également un impact très important. Par exemple, une température de +1 °C représente +7 % de consommation supplémentaire ! La Ville prévoit donc une campagne de sensibilisation sur les comportements responsables à adopter dans les bâtiments (vestiaires, salles de sport, bureaux, ateliers...) aussi bien pour les agents que pour les utilisateurs.

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