La délinquance marque une pause en 2020

Avec la crise sanitaire et les deux confinements qui ont marqué l'année 2020, la délinquance s'est retrouvée elle aussi au chômage partiel ! Enfin presque... État des lieux avec le Procureur de la République de Clermont, Eric Maillaud.

Ce n'est pas vraiment une surprise mais la délinquance aura marqué une pause en 2020. Année ô combien particulière, à bien des égards. Les délinquants et malfrats de tous poils ont eux aussi subi les affres du confinement. On ne les plaindra pas. Comme l'a rappelé Eric Maillaud, le Procureur de la République de Clermont-Ferrand, à l'occasion de l'audience solennelle de rentrée du Tribunal judiciaire, tous les indicateurs ont été à la baisse en raison des deux confinements et du couvre-feu instaurés au cours de l'année écoulée.

Violences sexuelles stables

Dans le contentieux des violences de toutes natures, leur niveau est resté très élevé puisque 4000 procédures ont été dressées contre 4200 en 2019. « Il faut souligner les interventions particulièrement nombreuses des forces de l'ordre, durant le premier confinement, au domicile de particuliers pour mettre un terme à des scènes de violences intrafamiliales », a souligné Eric Maillaud.

En ce qui concerne les infractions à caractère sexuel, après une hausse très importante de celles-ci entre 2018 et 2019 (+ 40 %), leur nombre est resté stable en 2020 avec 400 crimes et délits constatés. Au niveau du contentieux des mineurs, la délinquance a légèrement régressé. 1100 mineurs ont été impliqués dans des enquêtes pénales contre 1250 en 2019. « La part des mineurs dans la délinquance générale s'est elle aussi légèrement infléchie en passant de 15 à 13 % », a noté le Procureur, au moment même où se prépare une réforme du code de justice pénale des mineurs.

Une baisse des
cambriolages

S'agissant des cambriolages, les statistiques sont, sans réelle surprise, à la baisse, confinements obligent. « 2900 en 2020 contre 3700 en 2019, soit une baisse de 22 % ».

Enfin, en matière d'insécurité routière, dans un contexte national de forte baisse de l'accidentologie, on déplore « seulement » 25 tués sur les routes du Puy-de-Dôme (contre 45 en 2019) et 428 blessés (contre 558 en 2019). Pour les infractions routières relatives à la conduite sous l'empire d'un état alcoolique ou l'emprise de stupéfiants, tous les chiffres sont en baisse dans une fourchette comprise entre 15 et 30 %.

D'une manière générale, Eric Maillaud a rappelé que la délinquance n'avait finalement qu'assez peu baissé l'année dernière.

« Au total, 26.000 crimes et délits ont été constatés contre 29.000 en 2019, soit une baisse relativement modérée de - 10 % », a constaté le Procureur, lors de son allocution.