La difficile année du tourisme

Après l'élection d'un nouveau conseil d'administration à la SPL Clermont Auvergne Tourisme, ses responsables ont dressé le bilan et ouvert quelques perspectives.

2020 ne restera pas dans les annales, c'est une certitude. Certes, la belle parenthèse estivale a permis de limiter la casse mais sur l'ensemble de l'année, la crise du Covid-19 n'a pas épargné le monde touristique. Un focus sur le seul produit de la taxe de séjour suffit à dresser le constat. -20 % au premier trimestre, -86,3 % au 2e et -43 % au 3e ! La messe est dite... « En 2019, cette taxe avait rapporté 1,5 million d'€, cette année, on va enregistrer une baisse de 50 % », dévoile Serge Pichot, qui a été élu au mois de septembre président du conseil d'administration de la SPL Clermont Auvergne Tourisme. Le maire de Gerzat, également conseiller départemental, rappelle que pour la période allant du 1er janvier au 30 septembre 2020, la fréquentation touristique de la Métropole a connu une baisse de 52 % par rapport à 2019.

Outre les importantes aides de l'État, les acteurs touristiques ont pu (et pourront) compter sur le plan d'urgence de 2 millions d'€ mis en place par Clermont Auvergne Métropole. De son côté, la SPL Clermont Auvergne Tourisme a également fait feu de tout bois durant le premier confinement, en réajustant sa stratégie de communication. Remboursement des packs partenaires, envoie de deux infolettres hebdomadaires, animation des réseaux sociaux, campagne d'affichage sur Lyon, Montpellier et Nîmes... Ont fait partie des principales mesures prises au printemps et au début de l'été. Du 12 août au 26 octobre, un film promotionnel mettant en valeur le territoire et ses principaux acteurs touristiques a cartonné sur Internet. « 600.000 vues sur Youtube et 80.000 sur Facebook », détaille Vincent Garnier, le directeur général de la structure.

Si une nouvelle campagne, menée avec Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, Atout France et les offices de Tourisme de Saint-Étienne, Lyon et Grenoble, figure dans les tuyaux, la SPL participera au plan de relance initié par la Métropole. Au cours de ce mandat, il s'agira de définir un nouveau schéma de développement touristique ainsi qu'un schéma directeur de signalétique touristique. Il est prévu également d'accompagner la station thermale de Royat-Chamalières vers son objectif de « pleine santé » et de rénover la villa Vébret, à Royat, où se trouve le bureau d'information de l'office de tourisme métropolitain. Celui-ci s'est lancé par ailleurs dans une procédure de certification responsable de la destination Iso 20121.

Enfin, Serge Pichot s'est dit inquiet pour la filière du tourisme d'affaires. « Les comportements risquent de changer avec la crise. Il va falloir que l'on repositionne notre offre », estime le nouveau président. Une étude sur le sujet, rassemblant les différents acteurs du secteur, vient tout juste d'être lancée. « Mais le tourisme d'affaires s'est toujours adapté aux circonstances », ajoute, optimiste, Vincent Garnier.