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Les échos de la rentrée universitaire

06h49 - 03 octobre 2020 - par Info Clermont Métropole
Les échos de la rentrée universitaire
Après un taux de réussite important au Bac, des tensions en termes d'effectif sont apparues en psycho, en Staps et même à l'École de droit Clermont-Ferrand notre photo).  - © (J.-P. B.)

Comme il le fait chaque année, Mathias Bernard, Président de l'Université Clermont Auvergne, a balayé lors d'une conférence de presse l'actualité de la rentrée universitaire. Il était accompagné par Françoise Peyrard, vice-présidente en charge des formations. Morceaux choisis...

La crise sanitaire.

Dans ce contexte très particulier, la rentrée s'est déroulée sans problème majeur. L'objectif était d'accueillir le maximum d'étudiants en présentiel. Port du masque, sens de circulation, fléchage au sol, sièges vacants... Tous les établissements ont mis en place un protocole sanitaire. Dans les filières de première année les plus chargées comme médecine/pharma ou droit, les cours magistraux ont lieu à distance. « Nous sommes en niveau 1 (itw réalisée le 22 septembre), les 3/4 des cours se font en présentiel et 1/4 en distanciel. Si nous passons en niveau deux, ce sera l'inverse », explique Mathias Bernard.

Le 22 septembre, 5 ou 6 cas seulement de Covid-19 avaient été répertoriés parmi le personnel universitaire et l'on enregistrait de 1 à 5 cas positifs par jour chez les étudiants. 45 cas prévalents étaient alors à l'isolement (Mais ce chiffre est passé à 170 le 1er octobre)

La réforme
des études de santé.

Pour cette année universitaire 2020-2021, la principale nouveauté concerne la réforme des études de santé. Il s'agit d'une année de transition où cohabitent l'ancienne PACES (pour les 580 redoublants) et les deux nouvelles voies à destination des néo-bacheliers : le PASS (Parcours d'accès santé spécifique) compte 740 inscrits et le LAS (Licence accès santé) en dénombre 400.

« Certaines LAS ont été moins demandées que prévu. Mais toutes ont ouvert et fonctionnent au 3/4 de leur capacité », observe Françoise Peyrard.

Une répartition entre les trois voies d'accès sur le nombre d'admis en 2e année a été votée par l'université mais des discussions sont toujours en cours avec le ministère, notamment sur le nombre de place réservées aux redoublants.

Parcours sup.

Alors que le taux de réussite au Bac a atteint des niveaux historiques, digne d'une élection soviétique, l'UCA a dû absorber la vague de nouveaux bacheliers (primés grâce au Covid !). Tout sauf une sinécure. « Globalement, cela a bien fonctionné », tempère Mathias Bernard. Les formations en tension restent les mêmes : psychologie, staps, licence Infocom... Une tension est également apparue en gestion, droit et certains portails de sciences comme la biologie.

« Mais aucun bachelier généraux n'est resté sans proposition. Nous avons ouvert 20 places supplémentaires en droit et 20 places en AES », précise Françoise Peyrard.

Les formations.

L'UCA a lancé un appel à projets afin de mettre en place des formations liées à la thématique suivante : conception de modèles de vie et de production durable. Cette rentrée a donc vu la création d'unités d'enseignement spécifiques comme le « transport et la mobilité durable » en sciences, « l'économie durable des territoires » à l'École de droit et d'économie« ou encore »les modes de vie durable« pour les étudiants de l'INSPE (futurs enseignants).

Les évaluations de l'UCA.

Mathias Bernard ne l'a pas caché, c'est »une période charnière« pour l'Université. Régulièrement, les établissements sont soumis à des évaluations et au renouvellement de leur programme de formations et de leurs unités de recherche. Là, il s'agit de préparer la période 2021-2025. »Un gros travail a été fait en 2020 pour préparer ce prochain contrat. Une nouvelle offre de formation sera mise en place en 2021 pour laquelle nous avons eu une évaluation très favorable, ce qui devrait nous permettre d'avoir l'accréditation« , se félicite Mathias Bernard.

En parallèle, l'UCA a progressé dans le fameux classement de Shanghai établi au mois d'août. Jusqu'alors dans le Top 700 des établissements universitaires mondiaux, elle a intégré le Top 600. La création de l'UCA 2 est aussi à l'ordre du jour avec l'intégration d'un institut national polytechnique (regroupement des 3 écoles d'ingénieurs), la fusion des deux IUT et de quatre instituts thématiques.

Autre cheval de bataille, le label E-Site. »Il nous permet de jouer en 1ère division des Universités françaises. Une nouvelle réévaluation va avoir lieu en 2021 pour une pérennisation de ce label. C'est donc pour nous un très gros enjeu« , estime le président. Si E-Site permet en effet d'attirer les étudiants et chercheurs français et étrangers, il ouvre la voie aussi à d'importants moyens financiers. »C'est 10 millions d'€ de financement annuels pour des projets.« 

Les travaux
dans les bâtiments.

Concernant les travaux et projets immobiliers, l'UCA est en pleine préparation du dossier relatif au plan de relance, document qu'elle remettra le 9 octobre. Elle est aussi concernée par le futur contrat de plan Etat-Région. 

 » Nous projetons la création du learning center dans les anciens locaux du laboratoire Magma et volcans. Il y aura également, entre 2023 et 2027, la rénovation de l'Ecole de droit, de la fac de Lettres et du site Carnot« , acte Mathias Bernard. En parallèle, des opérations ponctuelles seront menées sur le site des Cézeaux, avec la rénovation de la galerie des amphis ou encore de la bibliothèque universitaire.

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