Un coussin connecté pour les personnes âgées

[caption id="attachment_216189" align="aligncenter" width="800"] Lucienne Dulier (au centre) avec Jean-Yves Gouttebel et Dominique Giron lors de la présentation du coussin Viktor[/caption]

Le Conseil départemental du Puy-de-Dôme mise sur les technologies numériques alors qu’il met en place son Schéma gérontologique pour la période 2017-2021. Le « coussin Viktor » est actuellement testé par des personnes âgées.  

C’est un test grandeur nature que vient de lancer la collectivité présidée par Jean-Yves Gouttebel. A la fin du mois de mai, cinquante « coussins Viktor » auront été déployés dans le département. Cet outil connecté vise, en effet, à favoriser le maintien à domicile des personnes âgées, alors que l’accompagnement de ces dernières est aujourd’hui un enjeu majeur de société. Raccordé sans fil au téléviseur du foyer, il propose de nombreuses fonctionnalités par le biais de grosses touches tactiles :  services de téléassistance, photothèque enrichie par la famille, messagerie simplifiée, possibilité de faire de la visio-conférence, conseils nutritionnels ou encore des jeux et des informations pratiques. Pour Dominique Giron, vice-présidente du Conseil départemental en charge du développement numérique, ce projet marque la rencontre d’une volonté politique avec un inventeur. « C’est la simplicité de cet équipement qui nous a séduit », rappelle l’élue.  

Son inventeur, Alain Tixier, dirige la start-up Fingertips. Le coussin « Viktor » de ce Niçois a été lauréat de la « French IOT » parmi seize startups innovantes présentes au dernier salon CES de Las Vegas.

SIX MOIS DE TESTS

Le Département a donc choisi une démarche innovante basée sur les nouvelles technologies à l’heure où il met en place son Schéma gérontologique pour la période 2017-2021. Jean-Yves Gouttebel, Dominique Giron, mais aussi Elizabeth Crozet, vice-présidente en charge des personnes âgées, et Nicaise Joseph, élue de la ville de Clermont et vice-présidente du CCAS, ont pu assister à une démonstration grandeur nature chez Lucienne Dulier, une habitante de Clermont-Ferrand âgée de 84 ans. Depuis le mois de mars, celle-ci teste les fonctionnalités du coussin connecté. « J’ai pu regarder des photos de mes petits-enfants et de mon arrière-petite-fille, lire des recettes et écouter des livres-audio », explique l’alerte octogénaire, qui fait partie des volontaires chargée de donner leur avis sur cet outil.  

La cinquantaine d’exemplaires du coussin a été déployée dans trois zones distinctes du Puy-de-Dôme : « une aire urbaine, à Clermont-Ferrand, une péri-urbaine dans un foyer logement de Cournon, et une aire rurale vers Billom », détaille François Pelletier, gérant de la société Famiclic, laquelle assure le déploiement et le suivi du matériel.

Pour Véronique Martin Saint-Léon, chargée de mission au Conseil départemental, des évolutions seront certainement apportées au coussin. « Elles porteront sur telle ou telle fonctionnalités. Nous mettrons peut-être plus de jeux en fonction des demandes », précisait cette dernière lors de la présentation officielle. La phase de tests devrait durer six mois.