Les bons réflexes de l'écoconsommateur
Consommation positive, nouvelle consommation, « buycott »… autant de concepts qui traduisent la volonté des consommateurs de participer à l'effort environnemental en rationalisant leurs achats. Alors, on dit oui au pouvoir du caddie ? Face à l'émergence de nouvelles habitudes d'achat, le marché a réagi ces dernières années en mettant en place des stratégies en adéquation avec les attentes du public.
Individuelle ou collaborative
Au cours de la dernière décennie, on a vu déferler dans nos rayons une véritable vague de produits bio, verts, durables ou équitables, autrefois relégués aux marchés de niche… Pourtant, l'adhésion des consommateurs à ces produits reste mitigée. D'après l'enquête annuelle TNS Media Intelligence Ethicity-Ademe, seuls 19 % de Français se déclarent prêts à dépenser des sommes plus importantes pour acquérir des produits respectueux de l'environnement et, dans l'ensemble, les achats verts ou éthiques demeurent minoritaires dans le Caddie moyen. C'est donc à un niveau plus global que s'opère le changement de nos comportements consuméristes.
La ménagère lève le pied
« L'union fait la force » : s'il fallait choisir une devise pour résumer les aspirations du néoconsommateur, ce serait sans doute celle-là. Environ 89 % des Français déclarent aujourd'hui être conscients de leur responsabilité en matière d'achat. À tous les niveaux, on constate que des stratégies collectives, basées sur la convergence des choix individuels, se mettent en place pour sanctionner ou, au contraire, encourager le marché. Cela se traduit en premier lieu par un certain refus de la surconsommation. Sans aller jusqu'à s'engager dans une démarche de décroissance, les consommateurs semblent globalement animés par une volonté toujours grandissante de favoriser la qualité au détriment de la quantité. Chasse au gaspillage, quête de simplicité et de sobriété, autant de valeurs qui se réaffirment aujourd'hui au travers de courants comme le « slow way of life » (slow food, slow design, slow fashion…), le « glamping » (camping de luxe écolochic) ou encore les Lovos (« Lifestyles of voluntary simplicity » qui, en marketing, désignent les adeptes de la simplicité volontaire)…Technologie & proximité
Plus collaborative aussi, la nouvelle consommation a su exploiter le potentiel des nouvelles technologies pour développer de véritables réseaux de consommateurs : échanges d'informations par le biais des forums et des avis d'acheteurs, achats d'occasion, récup… autant de transactions facilitées par le web. D'une manière générale, l'internet a resserré les liens entre producteur et consommateur, favorisant les opérations entre particuliers – troc, location, vente, – et les circuits courts – Amap, locavores, mampreneuses –, au détriment des nombreux intermédiaires de la grande distribution qui reléguaient le consommateur en bout de chaîne.



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