Les bons réflexes de l'écoconsommateur
07h40 - 14 mars 2016 - par Info Clermont Métropole
Consommation positive, nouvelle consommation, « buycott »… autant de concepts qui traduisent la volonté des consommateurs de participer à l'effort environnemental en rationalisant leurs achats. Alors, on dit oui au pouvoir du caddie ?
Face à l'émergence de nouvelles habitudes d'achat, le marché a réagi ces dernières années en mettant en place des stratégies en adéquation avec les attentes du public.
Individuelle ou collaborative
Au cours de la dernière décennie, on a vu déferler dans nos rayons une véritable vague de produits bio, verts, durables ou équitables, autrefois relégués aux marchés de niche… Pourtant, l'adhésion des consommateurs à ces produits reste mitigée. D'après l'enquête annuelle TNS Media Intelligence Ethicity-Ademe, seuls 19 % de Français se déclarent prêts à dépenser des sommes plus importantes pour acquérir des produits respectueux de l'environnement et, dans l'ensemble, les achats verts ou éthiques demeurent minoritaires dans le Caddie moyen. C'est donc à un niveau plus global que s'opère le changement de nos comportements consuméristes.
La ménagère lève le pied
« L'union fait la force » : s'il fallait choisir une devise pour résumer les aspirations du néoconsommateur, ce serait sans doute celle-là. Environ 89 % des Français déclarent aujourd'hui être conscients de leur responsabilité en matière d'achat. À tous les niveaux, on constate que des stratégies collectives, basées sur la convergence des choix individuels, se mettent en place pour sanctionner ou, au contraire, encourager le marché. Cela se traduit en premier lieu par un certain refus de la surconsommation. Sans aller jusqu'à s'engager dans une démarche de décroissance, les consommateurs semblent globalement animés par une volonté toujours grandissante de favoriser la qualité au détriment de la quantité. Chasse au gaspillage, quête de simplicité et de sobriété, autant de valeurs qui se réaffirment aujourd'hui au travers de courants comme le « slow way of life » (slow food, slow design, slow fashion…), le « glamping » (camping de luxe écolochic) ou encore les Lovos (« Lifestyles of voluntary simplicity » qui, en marketing, désignent les adeptes de la simplicité volontaire)…
Technologie & proximité
Plus collaborative aussi, la nouvelle consommation a su exploiter le potentiel des nouvelles technologies pour développer de véritables réseaux de consommateurs : échanges d'informations par le biais des forums et des avis d'acheteurs, achats d'occasion, récup… autant de transactions facilitées par le web. D'une manière générale, l'internet a resserré les liens entre producteur et consommateur, favorisant les opérations entre particuliers – troc, location, vente, – et les circuits courts – Amap, locavores, mampreneuses –, au détriment des nombreux intermédiaires de la grande distribution qui reléguaient le consommateur en bout de chaîne.
Du boycott au buycott
On connaît l'acte militant du boycott qui consiste à exclure telle ou telle marque pour ses prises de position ou actions contestables. Plus soft, mais néanmoins efficace, le « buycott » s'oriente quant à lui vers la discrimination positive : on favorise une entreprise ou un produit pour son engagement en faveur de l'environnement… Mais que l'on opte pour l'une ou l'autre de ces démarches, il s'agit avant tout de choisir ses produits en toute connaissance de cause. Où trouver l'information ? Là aussi le net a facilité l'accès à des données autrefois bien cachées. Du guide des produits avec ou sans OGM publié par Greenpeace à celui du consommateur de bois, le site http://www.actionconsommation.org/ recense et tient à jour une liste très complète de ces précieux inventaires…
A. Samaké - LSP
Photos © Thinkstock
Les 10 commandements du néoconsommateur
• Le label du produit tu regarderas.
• L'impact de sa composition sur l'environnement et la santé tu examineras.
• D'autres solutions que l'achat (location, prêt, don, échange…) tu envisageras.
• De l'usine à la décharge, le cycle de vie du produit tu vérifieras.
• En emballage avare tu seras.
• Le coût d'utilisation d'énergie à long terme tu privilégieras.
• Les fournitures consommables en compte tu prendras.
• Le gaspillage tu éviteras.
• Les entreprises peu respectables tu bouderas.
• Produits verts et non verts avant l'achat tu compareras.
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