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Théo Curin : « Il faut remplir les gradins pour les Jeux paralympiques »

08h55 - 09 juillet 2024 - par Recueillis par Julien POIREAU
Théo Curin : « Il faut remplir les gradins pour les Jeux paralympiques »
« Les gens sont de plus en plus sensibles au message que j'essaie de faire passer ». (© Paris 2024 / Johan Sonnet / SIPA)

Vendredi 21 juin, la Flamme Olympique était en Auvergne, et plus précisément à Vichy pour une grande journée de célébration. Pour conclure cette journée, c'est le nageur paralympique Théo Curin qui était le dernier porteur de flamme, et qui a allumé le chaudron à Vichy, adulé par la foule. Nous avons recueilli sa première réaction, quelques instants après ce moment fort en émotions.

Porter la flamme, en Auvergne, à Vichy, c'est une émotion particulière ?

C'est une grande émotion parce que j'ai nagé ici pendant 7 ans, je suis passé par plein d'états d'esprit, des échecs parfois, des moments de doutes, des victoires aussi. Pouvoir célébrer le sport ici, c'est exceptionnel. Ça fait 2 ans que je n'étais pas venu à Vichy. Pouvoir revoir des proches, mon coach, mes amis, c'est trop génial.

Une personne en situation de handicap qui allume le chaudron à Vichy, ça a une signification particulière ?

Bien sûr, il faut commencer dès maintenant à sensibiliser les gens sur les jeux paralympiques. Il faut remplir les gradins, il y a encore des places. Je parle des places car elles sont à 15 « balles ».

15 euros aujourd'hui, c'est une place de ciné. C'est beaucoup plus accessible que de grandes compétitions sportives, et à ce prix, on voit des sportifs qui font des sacrifices depuis plusieurs années pour décrocher une médaille aux Jeux. J'invite les gens à venir assister aux compétitions paralympiques cet été.

Comment analysez-vous la démarche de la ville de Vichy autour du sport et du handisport ?

Vichy est engagé pour le handicap et le sport depuis des années, et j'en suis la preuve. Quand j'ai commencé la compétition en 2013, c'était la seule structure qui pouvait accueillir des athlètes en situation de handicap et leur permettre de faire du sport études.

Vichy depuis plusieurs années est prêt, ils ont envie de faire bouger les choses, et ils le prouvent encore aujourd'hui parce que celui qui a allumé le chaudron n'avait pas de mains ni de pied ! Il faut que beaucoup d'autres villes prennent exemple sur Vichy.

Comment vivez-vous cette notoriété grandissante ?

On « kiffe », on accepte, on aime, on prend beaucoup de plaisir. Ça fait du bien parce que les gens sont de plus en plus sensibles au message que j'essaie de faire passer.

Je suis quelqu'un d'assez optimiste, c'est ça mon combat. Ce n'est pas parler de handicap tous les jours, c'est juste croyez en vos rêves, réunissez-vous, aimez-vous, ce que l'on fait aujourd'hui.

On vous a vu à la télé dans l'émission « Aux jeux citoyens », quels sont vos projets ?

L'objectif c'est de prendre du plaisir, de souffler et d'animer l'émission Slam sur France 3 à 17 h 30. Ça va être une belle nouvelle aventure, je suis content. Et je serais aux Jeux paralympiques en tant que chroniqueur, ça sera très bien, et je m'y prépare !

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