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Bernard Riac : « un challenge à notre portée »

08h36 - 11 janvier 2021 - par Info Clermont Métropole
Bernard Riac : « un challenge à notre portée »
Bernard Riac, le PDG du groupe ValVital, veut repositionner Royat parmi les plus grands établissements thermaux de France.

Le PDG du groupe ValVital, deuxième groupe français spécialisé dans le thermalisme, évoque ses ambitions pour Royat.

Pourquoi votre groupe s'est-il intéressé aux thermes de Royat et à Royatonic ?

Si notre groupe est déjà établi dans plusieurs régions, nous n'étions pas encore présents en Auvergne. De plus, nous n'avions pas au sein de notre offre l'orientation thérapeutique MCA (Maladies cardio-artérielles). Pour nous, il s'agit d'abord de reprendre une très belle station, historique, qui a plus de 2.000 ans, de pouvoir s'implanter dans ce territoire auvergnat et d'avoir une nouvelle orientation thérapeutique dans notre panel.

À travers cette délégation de service public, quelles sont vos ambitions pour Royat ?

On peut parler de renaissance. Il faut que l'on relance l'activité des thermes. Royatonic attendra un peu car il y a moins d'urgence. Pour le volet thermal, il s'agit de remettre à neuf l'établissement à travers un investissement conséquent de 31,5 millions d'euros. L'objectif est de moderniser les installations, les rendre plus confortables, de modifier la perception du bâtiment le long de l'avenue de Royat. Ce projet global va permettre de repositionner l'établissement thermal parmi les plus grands de France, avec un objectif de 11.000 curistes. C'est un challenge qui est à notre portée. Ceci nous placerait comme première station thermale d'Auvergne, tout comme Aix-les-Bains est la première station de Rhône-Alpes. Notre groupe essaye d'être performant partout où il est implanté.

Quels seront les principaux aménagements ?

La plupart des installations techniques vont être reprises, tout comme la partie de l'accueil des curistes. Les travaux porteront également sur les bâtiments les plus anciens, qui ne seront plus des lieux de soins. Ils seront dédiés à la détente. Les gens pourront venir lire, prendre un verre grâce à une boutique-café. Toutes les piscines actuelles seront reprises et, grâce à un jour zénithal, le confort sera amélioré. Nous maintiendrons à la fois une entrée sur le parc et une autre du côté de la rue. Cette dernière disposera d'une terrasse et d'un bassin d'agrément. Qui plus est, certains bâtiments des années 70 seront détruits. La nouveauté également, c'est la création d'une résidence de 73 appartements qui proposera un accès direct à la station.

L'objectif pour vous est également d'obtenir de nouvelles orientations thérapeutiques, n'est-ce pas ?

Par expérience, nous avons une direction médicale qui nous a permis dans les années passées d'obtenir une nouvelle orientation autour de la phlébologie. Elle s'avère être aujourd'hui en deuxième orientation, c'est en tout cas celle qui progresse le plus. C'est pourquoi, nous souhaitons lancer rapidement une étude de façon à vérifier et démontrer que l'eau thermale de Royat a des capacités pour soigner cette pathologie. Nous connaissons déjà les deux techniques principales pour y parvenir : le couloir de marche et ce que l'on appelle les compresses d'eau froide. Cela permettrait aux curistes qui ne font pas MCA de pouvoir allier par exemple rhumato et phlébo.

On parle d'un horizon 2025 pour la fin des travaux, qu'en est-il ?

Il s'agit d'un autre engagement important. Nous nous sommes engagés à ne pas fermer l'établissement thermal pendant les travaux, de façon à préserver ce que l'on appelle les socio-professionnels, notamment les hébergeurs. Le chantier va s'étaler sur plusieurs années et pas une saison ne sera supprimée.

Vos prochaines semaines vont être consacrées à boucler le plan de financement de 31,5 millions d'€, que peut-on en dire ?

Avec le maire de Royat, Marcel Aledo, ma priorité va être de rencontrer les élus de la Métropole et de la Région, de façon à les convaincre de l'intérêt de notre projet pour obtenir des aides conséquentes. Sur les 31,5 millions d'euros, nous avons prévu 7,5 millions d'€ de subventions, d'aides directes. Ce sont des proportions que l'on trouve ailleurs. Nous aurons une réunion qui se prépare sous l'égide du Préfet de façon à centraliser les demandes. Quelque part, j'ai envie de dire que notre projet tombe bien puisque l'État revendique de faire des plans de relance. S'il y a quelque chose à relancer, c'est bien Royat. Nous espérons avoir une écoute et des résultats.

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