Philippe Fleys : « Un match très serré »

Fin observateur des joutes du Top 14 et de la Champions Cup, le journaliste de Canal+ a accepté de décrypter le choc ASM/Racing. Pour Philippe Fleys, les choses ont changé en peu de temps et le combat semble aujourd’hui plus équitable. « Il y a quelques semaines, difficile d’imaginer Clermont même à domicile prendre le meilleur sur le Racing. Pour quelles raisons ? Miné par les blessures, touché psychologiquement par la perte de repères collectifs, l’ASM errait comme une âme en peine. Les Clermontois traversaient le Top14 sans solutions, avec comme seul but : la Coupe d’Europe. Or, comment préparer en confiance Le match décisif de la saison alors qu’à chaque sortie un vent contraire vous ramène à votre condition du moment ? Pendant ce temps, le Racing, lui, montait en puissance, bien calé dans les deux premières places qualificatives du championnat. Sûrs de leur force, pas géniaux mais efficaces, les Racingmen sont logiquement persuadés qu’une victoire à Clermont est dans leurs cordes. Mais aujourd’hui, Clermont relève la tête, les blessés repointent le bout du nez et comme par magie le jeu qui a fait sa force ces dernières saisons réapparaît par instant. Paradoxalement, c’est peut-être la fraîcheur des joueurs de retour qui fera la différence sur ce quart de finale », est même persuadé le spécialiste du ballon ovale. Du mieux, oui, mais sera-ce suffisant pour faire la différence le 1er avril ? Philippe Fleys s’interroge quand même… « Pas sûr. En tout cas les forces semblent se rééquilibrer dans cette opposition de styles. La puissance, la conquête, la défense côté Racing, l’alternance, la prise de largeur, la vitesse côté Clermont. Si les Clermontois ne rivalisent pas sur les fondamentaux, ils seront à la merci de l’efficacité chirurgicale des Racingmen. En revanche, s’ils parviennent à les contrer et les déplacer, les Clermontois ont toutes leurs chances. » Le journaliste de Canal imagine « un match très serré », avec au final une victoire de Clermont qui s’impose d’une courte tête. Pour lui, l’ASM veut poursuivre « son rêve de sacre européen ».