Incinérer plus ? Pour eux, c’est non…

[caption id="attachment_221804" align="aligncenter" width="800"] Pour P. Bernard, G. Quenot et R. Anglaret (de g. à d.) cette décision aboutirait à une dégradation de la situation sanitaire et environnementale locale © E. Thérond[/caption]
L’UFC Que Choisir, Puy-de-Dôme Nature Environnement et l’ACIPAC refusent de voir incinérer 10.000 tonnes de déchets supplémentaires à Clermont-Ferrand.
Chaque année, l’incinérateur de Beaulieu, exploité par Vernéa, une filiale de Suez, peut brûler jusqu’à 150.000 tonnes de déchets. 150.000 tonnes… Ce chiffre, qui en dit long sur le niveau de remplissage de nos poubelles, est en soi impressionnant. Mais une demande a été faite en préfecture avec l’appui du Valtom pour porter cette capacité à 160.000 tonnes, afin de traiter les déchets du site altiligérien d’Altriom, détruit dans un incendie en décembre dernier.
« Plus de pollution »
Ces 10.000 tonnes en plus, l’UFC Que Choisir (Gérard Quenot), Puy-de-Dôme Nature Environnement (Roger Anglaret), l’Association contre l’Incinérateur à Proximité de l’Agglomération Clermontoise (Patrice Bernard) et les membres du collectif contre l’incinération des déchets n’en veulent pas. Ils ont même organisé une conférence de presse pour le faire savoir. « Plus de déchets, c’est plus de pollution » s’inquiète Gérard Quenot. Très remontées, les associations précisent que Vernéa produit déjà 14 % du CO2 de la métropole clermontoise. « Là, on dépasserait les 15 % alors même que les collectivités sont incitées à diminuer leur production » explique Gérard Quenot. Les associations sont d’autant plus étonnées que pour obtenir un pouvoir calorifique optimal, il faudrait arroser ces déchets supplémentaires de boues de stations d’épuration, ce qui était jusqu’alors interdit. « Le surinvestissement initial serait donc à fonds perdus ce qui démontrer une gestion désastreuse des fonds publics. » A les écouter, ces 10.000 tonnes supplémentaires auraient aussi un impact routier, puisque le nombre de camions pour les transporter passerait de 30.000 à 33.000 environ. En fin connaisseur du dossier, Gérard Quenot rappelle également que l’incinérateur peut avoir des ratés ; et qu’il y en a eu « beaucoup » durant 3 ans. Leur impact sur l’environnement reste toutefois difficile à analyser. [caption id="attachment_221805" align="aligncenter" width="800"]
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