Une nouvelle stratégie contre la délinquance

[caption id="attachment_221162" align="aligncenter" width="800"] Le document du CISPD a été signé jeudi dernier dans les salons de l’Hôtel de Ville de Clermont-Ferrand. Il concerne 7 communes de la métropole, mais il a vocation à s’élargir.[/caption]
Piloté par la Ville de Clermont-Ferrand, le comité intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance a redéfini sa « feuille de route » pour les trois années à venir.
Depuis 1998, le monde a changé. La délinquance a évolué, s’est déplacée, s’est transformée. Mais il aura fallu 20 ans pour que le comité intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD)* revoit sa stratégie pour tenter de l’enrayer. Le document, valable pour une durée de trois ans, a été signé jeudi dernier dans les salons de l’Hôtel de Ville de Clermont-Ferrand. Il est le résultat de près de deux ans de travail. Un travail « long et précautionneux » insiste le maire Olivier Bianchi.
Mystérieux diagnostic…
Cette stratégie se fonde sur un diagnostic à partir duquel a été établie une « feuille de route ». Ce diagnostic territorial « partagé » porte sur la démographie, l’économie, le logement, le social et la délinquance. Quelles sont ses conclusions ? Quel est l’état des lieux de chaque commune ? Mystère.... « Nous ne voulons pas trop communiquer sur des choses précises. Nous voulons garder une maîtrise en termes d’affichage » se justifiait Olivier Bianchi. Plus de sens, moins de concret… Tel était la ligne défendue par l’édile de jour-là. A force d’insister, il a évoqué une augmentation des faits de violence intrafamiliale, de vols à la roulotte ou de drogue. Et un climat général « délétère » en matière de transport ou d’occupation de l’espace public, qui nécessite « un travail approfondi ». Pour obtenir quelques chiffres, il aura fallu se tourner du côté de Marc Fernandez, directeur départemental de la sécurité publique. On appendra qu’entre 2016 et 2017, les cambriolages ont progressé de 25 % sur le territoire. Ils touchent davantage le secteur résidentiel. A l’inverse, les zones industrielles et commerciales se « stabilisent. » Autre phénomène observé : la recrudescence des vols à la roulotte, principalement fin 2017. Il faut savoir que moins de 20 % des personnes mises en cause sont des mineurs. Idem pour les étrangers. Il n’y a donc pas de « surreprésentation » de ces populations dans les actes de délinquance. Parmi les bonnes nouvelles, Marc Fernandez a constaté une baisse des violences urbaines en 2017. Les incendies de véhicules ont par exemple diminué de 25 %. Voilà pour les éléments de contexte, même si on imagine le diagnostic du CISPD beaucoup plus complet, détaillé et transversal. [caption id="attachment_221163" align="aligncenter" width="800"]
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