ACC : Laurent Wauquiez tire le signal d’alarme

[caption id="attachment_220642" align="aligncenter" width="800"] Laurent Wauquiez a pu rencontrer les salariés des ACC, qui avaient aménagé leurs horaires pour l’occasion[/caption]
Les Ateliers de construction du centre (ACC), à Clermont-Ferrand, connaissent actuellement des difficultés de trésorerie alors que paradoxalement, leur carnet de commandes se remplit avec d’importants contrats sur 2019. Laurent Wauquiez, qui avait promis « de suivre sur la longueur ce dossier » a fait un aller-retour express de Lyon, la semaine dernière, afin de rencontrer les dirigeants et les 270 salariés que compte l’entreprise. Reçu sur place par le PDG, Jean-Marc Couderc, il était accompagné par Jean-Pierre Brenas, conseiller régional et élu clermontois, Claude Barbin, président de la CCI et Bertrand Barraud, maire d’Issoire, qui suit ce dossier pour le compte de la Région. Si, selon le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’entreprise « a des savoir-faire » et de « la ressource », dans les faits, les ACC doivent faire face à une importante échéance de sauvegarde, une dette fiscale et sociale de 950.000 €, que la société n’est pas en mesure d’honorée.
« Le principal danger aujourd’hui qui plane sur les ACC, ce sont les dettes de Bercy. Ce qui risque de les tuer, ce sont les dettes de l’Etat. On ne peut donc pas envisager que l’entreprise disparaisse à cause du gouvernement », s’est alarmé Laurent Wauquiez, qui a demandé un moratoire à l’Etat tout en exprimant sa volonté d’aider l’entreprise « à passer la bosse » de l’année 2018.
Par le passé, la Région et Clermont Auvergne Métropole, auquel Laurent Wauquiez a rendu hommage – « Je redis merci à Olivier Bianchi car il a été là et a fait sa part du job » - étaient déjà intervenus massivement afin de soutenir et sauver les ACC, dont le savoir-faire industriel, précieux et indispensable, est reconnu internationalement.
Le chef de l’exécutif régional a promis une nouvelle fois de venir en aide à l’entreprise et demandé « un coup de pouce de l’Etat ». Plusieurs pistes de réflexion sont actuellement sur la table. A commencer par une garantie d’emprunt, qui n’est pas forcément dans les clous juridiquement a reconnu Laurent Wauquiez et où il faudra « un accord de l’Etat ». L’autre option est la mobilisation, via le Fonds régional d’investissement, d’une somme de 1 million d’€ destinée à donner des marges de manœuvre rapide à l’entreprise en consolidant sa trésorerie.
Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes espère « que l’entreprise ne va pas mourir en chemin » et a redit aux salariés qu’il ne les laisserait pas tomber.
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